2 – Le lait périmé
Nous continuons notre liste avec une matière encore plus surprenante : le lait périmé. Certes, cette idée n’est pas nouvelle et a déjà été utilisée par l’industrie textile durant la Seconde Guerre mondiale dans les années 1930 en servant d’alternative à la laine. Mais, Anke Domaske, designer et microbiologiste, a recréé ce textile laitier en faisant des recherches sur un tissu destiné aux personnes allergiques aux textiles actuels fabriqués à partir de produits chimiques et de pétrole. Le lait dépasse assez rapidement sa date de péremption et est alors impropre à la consommation. Chaque année, 20 % du lait produit est jeté pour des raisons sanitaires. C’est la raison pour laquelle cette styliste a décidé de réutiliser les protéines du lait pour inventer un concept 100 % naturel, à faible consommation d’énergie et compostable (un tee-shirt est biodégradable au bout de six semaines).
Selon elle, cette fibre est produite à l’aide d’une faible utilisation d’énergie et d’eau, contrairement au coton. « En cinq minutes, nous produisons un kilogramme de fibres : avec des machines d’une capacité de 2 000 tonnes de fibres au total, ce sont 240 millions de tee-shirts qui peuvent être conçus à base de caséine, chaque année. » Le prix de production de la protéine de lait est certes plus élevé que pour le coton, mais bien moins que pour la soie.
Anke Domaske est désormais à la tête de la start-up QMilch. Aujourd’hui, elle développe même des produits cosmétiques et envisage de faire des sacs biodégradables.
Par Cécile Breton, le
Source: Paris Match
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Et le liège…..