Certes, la tromperie et l’adultère sont généralement inexcusables, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a aucune explication à ces actes tant décriés. Et ces explications sont plus intéressantes qu’on ne le pense, surtout d’un point de vue scientifique. D’ailleurs, lorsqu’on met la science dans la balance, on découvre des choses étonnantes sur l’infidélité.
Du point de vue de l’évolution, les hommes sont infidèles pour avoir plus d’enfants
L’infidélité est loin d’être un phénomène nouveau au sein des couples. En effet, les hommes et les femmes trompent leurs partenaires depuis la nuit des temps. Quant à savoir pourquoi ils font cela, les explications personnelles les plus souvent évoquées comprennent les problèmes relationnels dans le couple, un besoin accru d’attention, la curiosité et l’ennui, ou encore le manque de satisfaction sexuelle. Si tels sont les piètres arguments évoqués pour justifier une infidélité, la science a découvert qu’il existe une origine plus complexe et plus profonde à la tromperie.
Les scientifiques ont notamment expliqué que du côté de la gent masculine, l’infidélité s’est développée pour répondre à un besoin évolutif : celui d’avoir plus de descendance. Dans une étude publiée dans la revue Evolution and Human Behavior, des chercheurs de l’université d’Oxford et de l’université de Melbourne ont en effet expliqué que l’infidélité masculine résulte d’un désir d’engendrer beaucoup d’enfants en ayant davantage de partenaires. Et ce désir semble avoir persisté à l’époque moderne, une époque où il existe diverses méthodes pour éviter les grossesses non désirées.
Cependant, si cela explique pourquoi certains hommes sont infidèles, l’étude met également en lumière le fait que cette explication n’est pas valable en ce qui concerne les femmes. En effet, alors que les hommes veulent plus d’enfants, les femmes ont recours à l’infidélité pour une progéniture avec de « meilleurs gènes ». Les chercheurs ont expliqué que les femmes ont tendance à rechercher des partenaires plus attirants pour leur matériel génétique, mais restent avec un partenaire à long terme qui ferait un meilleur parent.
L’infidélité est plus complexe lorsqu’il s’agit des femmes
Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont mené l’enquête auprès de 254 individus hétérosexuels qui ont déjà commis une infidélité. Les scientifiques ont récolté les données démographiques des participants, ainsi que des évaluations de leur attirance envers leurs partenaires (le partenaire principal et le partenaire d’infidélité). Ces évaluations ont notamment été axées sur trois principaux critères, à savoir l’attirance physique (l’apparence et le désir sexuel), l’attirance personnelle (à quel point ils apprécient les qualités personnelles de leurs partenaires) et l’attirance parentale (les capacités parentales perçues des partenaires et l’aptitude à élever des enfants ensemble).
Les résultats de l’enquête ont révélé que, de manière générale, les femmes trouvent leur partenaire infidèle plus attirant physiquement, mais moins apte à jouer le rôle de parent par rapport à leur partenaire principal. Les chercheurs ont expliqué que ce modèle correspond à la stratégie de ce qu’on appelle la théorie de double union. D’après cette théorie, l’objectif principal d’une infidélité est de combiner les « bons gènes » d’un partenaire infidèle avec le soutien parental du partenaire principal.
D’un autre côté, les chercheurs ont expliqué que les résultats de l’enquête ont également révélé que les explications à l’infidélité féminine sont beaucoup plus nuancées et plus complexes que l’infidélité masculine. Par ailleurs, voici 5 façons d’avoir de meilleures relations sexuelles.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: IFL Science
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