4. Les endroits avec le plus d’armes sont ceux où il y a le plus d’homicides
Les chercheurs en santé publique conviennent généralement que l’augmentation des propriétaires d’armes était en corrélation (positif) avec un taux élevé d’homicides. Le centre de recherches sur la santé publique d’Harvard a réussi à prouver grâce à une variété de méthodologies, que les armes à feu étaient un facteur à risque dans les homicides aux États-Unis comme dans d’autres pays. Ainsi, on constate dans les pays développés que plus il y a d’armes, plus il y a généralement d’homicides. Et par logique, il est montré que plus les gens ont accès à des armes à feu, en particulier les femmes, plus ils sont exposés à être des victimes d’homicide que ceux qui n’y ont pas accès.
5. Il y a plus de suicides par arme à feu que d’homicides par arme à feu aux États-Unis
Même si les homicides par arme à feu semblent plus fréquents, car plus médiatisés, c’est bien le suicide par arme à feu qui est malheureusement le plus important. Entre 1999 et 2013, le nombre de suicides aux États-Unis (par arme) est resté bien au-dessus de celui des homicides (par arme). Ainsi, cette dernière année, 21 175 personnes se sont suicidées par arme à feu contre 11 208 personnes qui sont, elles, mortes dans un homicide par arme à feu.
On peut ajouter à ces chiffres les morts accidentelles par arme à feu (505 personnes), 281 morts avec des intentions indéterminées et 467 lors d’interventions de police ou de l’armée. Le nombre de morts par arme à feu s’élève alors en 2013 à 33 636 personnes.
6. Le suicide est plus fréquent dans des lieux avec plus d’armes
La relation entre l’abondance d’armes et le suicide est plus forte que celle liant les armes aux homicides, explique de nouveau le centre de recherches d’Harvard. Dans les États où il y a le plus d’armes à feu dans les foyers, les suicides sont plus fréquents. Il ne s’agit en rien, encore une fois, d’un rapport de causalité, mais des facteurs tendent à prouver le lien.
Des études suggèrent que les suicides par arme à feu sont fatals dans une grande majorité des cas, comparés aux tentatives par empoisonnement ou par saignée qui ne sont fatales que dans 6 à 7 % des cas. Il est donc évident qu’un contrôle adapté des armes pourrait réduire le nombre de suicides aux États-Unis. La preuve : en Australie, un programme d’envergure pour se débarrasser des armes dans les rues a réduit de 74 % le nombre de suicides par arme, sans affecter le nombre de suicides par d’autres moyens. De même, dans l’armée de défense israélienne, après avoir refusé aux soldats le droit de rapporter leur arme chez eux le week-end, on a pu constater que le nombre de suicides avait diminué de 40 %.
