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Depuis des décennies, les chercheurs scrutent le cosmos à la recherche de signes de vie au-delà de notre planète. Mais cette vie, si elle existe, pourrait être très différente de tout ce que nous avons jamais imaginé. La diversité des conditions planétaires suggère que les formes de vie extraterrestres pourraient varier de manière spectaculaire, influencées par des environnements radicalement différents de ceux que nous connaissons sur Terre.
Diversité des formes de vie potentielle
Bien que les représentations populaires montrent des petits hommes verts ou des prédateurs imposants, il est peu probable que les extraterrestres ressemblent à ces stéréotypes. Selon Adam Frank, professeur d’astrophysique à l’université de Rochester, certains extraterrestres pourraient évoluer pour voler dans l’atmosphère dense de leur planète. Dans le cas de planètes à forte gravité, les extraterrestres pourraient devenir plus robustes, comme des éléphants.
Selon Valentina Erastova, professeure de chimie à l’université d’Édimbourg, certaines formes de vie pourraient évoluer sous terre. Sur des planètes où les radiations sont élevées et non absorbées par une couche d’ozone, la vie pourrait se réfugier sous la surface. Dans ce cas, la vie multicellulaire simple pourrait ressembler aux champignons terrestres, qui vivent principalement sous terre dans un réseau de racines appelé mycorhize.
Des études publiées dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society en 2019 suggèrent que des extraterrestres exposés à des niveaux extrêmes de rayonnement ultraviolet pourraient briller en rouge, bleu ou vert pour se protéger, un peu comme certains coraux sur Terre qui absorbent l’énergie UV et la réémettent en lumière visible.
Adam Frank évoque également l’idée d’extraterrestres avec un métabolisme très lent en raison de la température glaciale de leur planète. Titan, la plus grande lune de Saturne, pourrait abriter une vie extrême dans des mers de méthane, avec des créatures au métabolisme lent, similaires aux paresseux sur Terre.
Simplicité de la vie extraterrestre
Malgré ces scénarios fascinants, il est probable que toute vie extraterrestre soit beaucoup plus simple. Sarah Rugheimer, professeure agrégée d’astronomie et d’astrophysique à l’université York de Toronto, affirme que la vie extraterrestre est probablement unicellulaire. Sur Terre, la majorité de la biosphère est microbienne.
La détection de vie unicellulaire sur d’autres planètes pourrait s’avérer difficile depuis la Terre. Cependant, les scientifiques suggèrent de chercher des preuves indirectes, telles que des formations de carbonate de calcium dans des sources chaudes asséchées, qui pourraient indiquer la présence passée de tapis de microbes.
Si la vie extraterrestre a évolué vers des formes multicellulaires, il est peu probable qu’elle ressemble à des humains. Notre physiologie unique est le résultat d’une longue évolution dans un environnement spécifique. Cependant, la vie extraterrestre pourrait présenter des caractéristiques similaires en raison de l’évolution convergente, comme des yeux pour voir ou des membres pour se déplacer.
Hypothèses et spéculations
Toutes ces hypothèses reposent sur l’idée que la vie extraterrestre nécessiterait des conditions similaires à celles de la vie sur Terre, comme l’eau, la lumière du soleil et l’oxygène. Cependant, il est également possible que la vie sur d’autres planètes soit fondamentalement différente, voire basée sur des éléments autres que le carbone.
Beaucoup de scénarios de science-fiction imaginent des extraterrestres composés de silicium plutôt que de carbone. Sarah Rugheimer explique que le carbone, étant plus abondant et capable de former des structures chimiques plus complexes, est un élément plus probable pour la vie. Cependant, dans un domaine avec tant d’inconnues, il est difficile de dire à quoi ressemblerait réellement la vie extraterrestre.
Par ailleurs, le premier contact avec des extraterrestres pourrait déboucher sur un génocide.