
Selon de nouvelles recherches, les planètes réunissant les conditions nécessaires à l’émergence d’organismes complexes, et au développement ultérieur de sociétés extraterrestres avancées, seraient bien plus rares que prévu.
Des conditions particulières
À mesure que notre étoile vieillit, elle devient plus « chaude », ce qui devrait se traduire d’ici quelques centaines de millions d’années par des concentrations atmosphériques de vapeur d’eau piégant des quantités substantielles de CO2, conduisant à un effondrement des végétaux et des niveaux d’oxygène. Ainsi, la vie terrestre aura bénéficié d’environ 4,5 milliards d’années pour se développer.
La découverte d’organismes extraterrestres constituerait un jalon majeur dans l’histoire de l’humanité, mais les débusquer ne sera pas une partie de plaisir. Récemment, Manuel Scherf et Helmut Lammer, de l’Académie autrichienne des sciences, ont identifié les principaux pré-requis pour qu’une civilisation technologiquement avancée puisse apparaître sur une planète rocheuse semblable à la nôtre.
Le maintien durable d’une biosphère complexe (ensemble des formes de vie et leurs milieux) implique des niveaux spécifiques de dioxyde de carbone, permettant la photosynthèse. Cet équilibre est étroitement lié à la tectonique des plaques qui, via le cycle carbone-silicate, limite ses concentrations atmosphériques.
L’atmosphère de ces mondes devrait également être dominée par l’azote et l’oxygène, indispensable à la vie telle que nous la connaissons et aux progrès technologiques (des niveaux inférieurs à 18 % empêcheraient par exemple la combustion à l’air libre, essentielle au développement d’outils avancés).

33 000 années-lumière au minimum
Prenant en compte différentes compositions de biosphères, les simulations récemment réalisées suggèrent qu’au sein de la Voie lactée, la civilisation technologiquement avancée la plus proche se trouverait à environ 33 000 années-lumière de la Terre. Le fait qu’elle existe en même temps que la nôtre impliquerait également qu’elle persiste depuis au moins 280 000 ans. En d’autres termes : les chances sont (très) minces.
Quoi qu’il en soit, le duo de chercheurs estime la poursuite de programmes tels que le SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) essentielle.
« Les civilisations extraterrestres avancées semblent rares, mais le seul moyen d’en avoir le coeur net est de poursuivre les recherches », avance Scherf. « Si elles ne donnent rien, cela appuiera notre théorie. Dans le cas contraire, il s’agira de l’une des plus grandes avancées scientifiques jamais réalisées, qui montrera que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers. »
Par Yann Contegat, le
Source: Space
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