Fascinante, la recherche spatiale se densifie chaque jour et donne lieu à de superbes découvertes plus extraordinaires les unes que les autres. Une équipe internationale d’astronomes utilisant des télescopes et la sonde Kepler de la NASA, en cherchant des exoplanètes, a réussi à observer une supernova de type 1a, quelques minutes à peine après son explosion, à 170 millions d’années-lumière… Devant cette fabuleuse découverte, les chercheurs se montrent très optimistes pour davantage de recherches sur les supernovas.

 

Un phénomène longtemps espéré

Les supernovas de type 1a représentent des outils essentiels pour les astronomes. Elles semblent avoir la même luminosité, et les astronomes les utilisent donc comme des « bougies standards » pour mesurer les distances au sein de l’univers.

Observer l’explosion d’une supernova est un objectif de longue date. Le 4 février dernier, des chercheurs ont réussi à repérer de la lumière en provenance d’une supernova. Le télescope spatial Kepler a depuis collecté des données à l’aide de ses détecteurs ultra-sensibles conçus, à la base, pour la chasse aux exoplanètes. Depuis, Kepler a manqué de carburant et n’est plus en mission depuis le 30 octobre 2018. Mais il a réussi à détecter des légers changements de luminosité, impossible à voir pour un œil humain. Grâce à cela, les télescopes sur Terre ont pu se concentrer en profondeur et eux ont détecté des changements de couleur.

« Avec les données combinées de ces télescopes, les astronomes ont réalisé ce qu’ils espéraient, une observation sans précédent du début de la mort d’une étoile. » Brad Tucker, chercheur de l’Université nationale australienne.


Un phénomène qui a surpris les chercheurs

Normalement, une supernova de ce type brille sur une période d’environ trois semaines avant de décliner lentement. Mais dans notre cas, il y a eu un éclaircissement progressif inhabituel, après son explosion  ! C’est même trois fois plus que prévu. L’intensité de sa luminosité, de couleur bleue, indiquerait des températures de milliards de degrés. Plusieurs explications sont ainsi avancées par les scientifiques.

Première hypothèse, quand une naine blanche explose, l’onde choc en conséquence atteint son compagnon, ce qui a pour conséquence de créer une zone gazeuse très chaude et donc brillante.

Deuxième hypothèse, quand une supernova explose, du nickel radioactif est produit. En très grande quantité, il serait stocké dans les couches externes de SN 2018oh, et serait la raison de ce pic de luminosité observé.

Dans tous les cas, les chercheurs se montrent optimistes et vont chercher à creuser plus loin sur ce sujet. Il y aurait d’ores et déjà plus de 40 autres candidates supernovas sur les tablettes  !

Pixabay
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