Le Covid-19 fait chuter l'espérance de vie en France

Le coronavirus n’a pas seulement eu des conséquences sur la santé mais a également eu un impact socio-économique dramatique. Il a eu un impact sur nos relations personnelles, notre santé mentale et notre espérance de vie.

La pandémie de Covid-19 fait chuter l’espérance de vie

Mardi dernier, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié son bilan démographique 2020 et le moins que l’on puisse dire, c’est que les chiffres n’ont rien de réjouissant. En effet, il a été constaté que la pandémie de Covid-19 a réduit notre espérance de vie de plusieurs mois. Il est question, plus précisément, de cinq mois pour les femmes et de six mois pour les hommes.

Pour rappel, l’espérance de vie d’une femme est de 85,2 ans et celle d’un homme, de 79,2 ans, selon les chiffres rapportés par l’Insee. Ce chiffre, bien qu’il puisse nous sembler élevé, est en baisse par rapport à l’espérance de vie observée en 2015, année à laquelle une forte grippe hivernale a frappé la France et a causé une surmortalité hivernale de 18.300 décès.

Le taux de natalité au plus bas depuis 1945

En parlant de mortalité, on recense 658.000 décès en France durant la première année du Covid-19 soit un chiffre en hausse de 7,3 % par rapport à 2019. Et le vendredi 15 janvier dernier, l’Insee a estimé que le nombre de décès en 2020 s’élevait à 667.400 personnes, soit une hausse de 9 % en seulement un an.

Comparé à cela, le taux de natalité est fortement en baisse. Le même mardi, l’Insee avait déclaré dans son bilan démographique annuel que 740.000 bébés environ sont nés en France en 2020, soit 13.000 bébés de moins qu’en 2019, ce qui représente -1,8 % de ce chiffre. Si en 2019, le taux de fécondité par femme était de 1,86 enfant, en 2020, cela a baissé à 1,84.

Ces chiffres continueront-ils à dégringoler en 2021 ? Seul l’avenir nous le dira, mais on ne l’espère sincèrement pas.

Par Arielle Lovasoa, le 25 janvier 2021