Aller au contenu principal

Découverte en Australie d’une nouvelle espèce de requin à dents « humaines »

Une créature définitivement étrange

requin
H. marshallae — © White et al. / Diversity 2023

L’exploration des fonds marins australiens a conduit à la découverte d’une toute nouvelle espèce de requin, à la structure dentaire à la fois inhabituelle et évocatrice.

Heterodontus marshallae

Alors que l’ordre des hétérodontiformes comprenait jusqu’à présent neuf espèces, une récente analyse génétique réalisée sur un spécimen que l’on pensait être un Heterodontus zebra a montré qu’il était génétiquement distinct, portant leur nombre total à 10. Selon les chercheurs, la découverte tardive d’Heterodontus marshallae serait liée à l’étroite similarité de leurs motifs cutanés.

Selon Will White, de l’Australian National Fish Collection, la peau pâle de ces deux espèces de requins est striée d’une vingtaine de bandes brun foncé, mais H. zebra en possède une supplémentaire au niveau des fentes brachiales. « Leurs œufs sont également différents », souligne le chercheur.

Si H. marshallae avait été initialement identifiée via la comparaison de spécimens de musée, sa description, détaillée dans la revue Diversity, a impliqué un mâle vivant mesurant une cinquantaine de centimètres de long, capturé en 2022 au large de la côte nord-est de l’Australie.

Mâchoires de H. marshallae — © White et al. / Diversity 2023

« Nous avions un spécimen femelle dans notre collection, mais nous préférons utiliser les mâles pour les holotypes de squales, en raison de la présence d’organes reproducteurs externes appelés crochets, qui ont tendance à varier d’une espèce à l’autre et facilitent leur différentiation », explique Helen O’Neill, co-auteur de la nouvelle étude.

Des molaires à la forme évocatrice

Évoluant à des profondeurs comprises entre 125 et 229 mètres, les hétérodontiformes se distinguent principalement par leur mâchoire disproportionnée par rapport à leur crâne, et la forme évocatrice de leurs molaires. Rappelant celles des humains, celles-ci leur permettent de broyer les petits crustacés et mollusques dont ils se nourrissent.

« Ils ont tendance à ratisser le fond marin et se nourrissent principalement de proies à coquille épaisse », détaille O’Neill. « Leurs mâchoires se révèlent suffisament puissantes pour écraser des cauris [coquillages utilisés comme bijoux ou objets décoratifs en Asie depuis la Préhistoire]. »

En mai dernier, une autre équipe australienne avait annoncé la découverte d’une nouvelle espèce de requin-chat démoniaque, identifiée grâce à ses œufs.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *