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Découverte d’une nouvelle espèce adorable de chat-tigre en Amérique du Sud

Elle est malheureusement menacée par la déforestation galopante, les activités minières et la pollution

chat-tigre
Leopardus pardinoides — © de Oliveira et al. / Scientific Reports 2024

Des biologistes brésiliens ont identifié et décrit une toute nouvelle espèce de félin à la robe délicate. À l’instar de ses cousines, celle-ci est menacée par la déforestation galopante, les activités minières et la pollution.

Leopardus pardinoides

Également connus sous le nom d’oncilles, les chats-tigres sont observés dans les environnements forestiers d’Amérique centrale et du Sud. Évoluant agilement dans les arbres, ces chasseurs nocturnes mesurent entre 40 et 50 centimètres de long, pour un poids compris entre 3 et 4 kilos.

Jusqu’à récemment, ils étaient divisés en deux espèces principales : le chat-tigre du nord (Leopardus tigrinus) et du sud (Leopardus guttulus).

En examinant leur apparence, profil génétique et aire de répartition géographique, une équipe brésilienne a découvert que cette famille en comprenait en réalité une troisième : le chat-tigre nébuleux (Leopardus pardinoides), peuplant les forêts du sud de l’Amérique centrale et des chaînes de montagnes andines, qui s’étendent du Costa Rica à l’Argentine en passant par le Panama, la Colombie, le Pérou et la Bolivie.

Carte révélant les aires de répartition estimées de Leopardus tigrinus (en orange), Leopardus guttulus (en rose) et Leopardus pardinoides (en bleu) — © de Oliveira et al. / Scientific Reports 2024

Une protection urgente

Si la découverte d’une nouvelle espèce est souvent considérée comme une excellente nouvelle pour la biodiversité, il s’avère que ces petits félins sont menacés par les activités humaines et le braconnage. Contrairement à L. tigrinus et L. guttulus, dont la majorité de l’aire de répartition se trouve au Brésil, celle de L. pardinoides consiste en une mince bande traversant de nombreuses régions ravagées par la guérilla.

« Pour tous les chats-tigres, des pertes d’habitat très préoccupantes, allant de -50,4 à -68,2 % ont été mises en évidence », soulignent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports.

Selon eux, une action immédiate, incluant l’amélioration et le renforcement des politiques environnementales, l’évaluation/réévaluation du statut des trois espèces, ainsi que des mesures de conservation fortes, se révèle indispensable pour assurer leur pérennité.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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