Selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’Université d’Exeter en Angleterre, passer 120 minutes dans des espaces verts serait largement bénéfique pour la santé physique et le bien-être mental. Explications.
Une étude de grande ampleur
Cette étude menée par des chercheurs anglais a été publiée dans la revue très sérieuse Scientific Reports. Immense de par la base de données sur laquelle elle s’appuie, ce sont près de 20 000 Anglais.e.s qui ont permis d’aboutir à ces résultats. Le tout a été estimé à partir de l’enquête « Monitor of Engagement with the Natural Environment”.
Jusqu’à présent, le fait de passer du temps à l’extérieur nous semblait logiquement bénéfique pour notre santé mentale, et même pour notre condition physique. Cependant, personne n’avait exactement quantifié combien de temps il fallait passer à l’extérieur. Aujourd’hui, une telle étude nous permet d’apprendre qu’y passer au moins deux heures par semaine serait nécessaire à l’amélioration de notre condition physique et mentale.
Comme le rappelle Mathew White de l’Université d’Exeter, “ce n’est pas un temps énorme”. D’ailleurs, il est à noter que ces 120 minutes n’ont pas besoin d’être à la suite. Vous pouvez par exemple les étaler sur une semaine, ou sur plusieurs jours. Ce qui est également intéressant, c’est que l’on dispose désormais d’un seuil facilement atteignable pour la plupart des personnes. Au Royaume-Uni, une étude a révélé dernièrement qu’une personne s’expose en moyenne 94 minutes par semaine à un environnement naturel, moins que les 120 minutes recommandées par cette étude.
Des résultats qui s’appliquent à tout le monde
Une des particularités très intéressantes de cette étude, c’est qu’elle permet de mettre en évidence le fait que les avantages peuvent se mesurer sur tout le monde, quel que soit l’environnement. La seule composante nécessaire est une promenade au grand air, qui peut donc se dérouler dans les bois, dans un parc urbain, à la campagne ou à la plage. Il n’y a aucune limite ou ségrégation géographique. En effet, dans l’étude, la plupart des mesures relevées provenaient de personnes vivant dans un milieu urbain, qui se baladaient fréquemment dans un secteur de 2 km autour de leur domicile, principalement dans les espaces verts urbains locaux. Les bienfaits ont été démontrés à partir de ces études de cas précis, prouvant que cela marche également en ville.
Puisque cette étude a été réalisée sur un très large échantillon de population, les chercheurs ont pu démontrer que les résultats bénéfiques s’appliquaient à toutes les catégories de population. Ils espèrent d’ailleurs que les autorités sanitaires leur emboîteront le pas, afin de mettre en évidence des résultats encore plus significatifs. Dans tous les cas, les hommes, les femmes, les enfants, les seniors, toutes les tranches de la population sont concernées. Il n’y a également pas de différence notable suivant votre domaine professionnel ou votre ethnie.
Les principaux bienfaits des promenades dans la nature sont d’abord la réduction du stress, mais également le fait de prendre du recul, de profiter de moments conviviaux en famille ou seul. Selon les auteurs de l’étude, les professionnels de la santé auraient tout intérêt à s’appuyer sur leurs résultats, afin de recommander à leurs patients une promenade dans la nature, au même titre qu’ils recommandent déjà de pratiquer une activité physique régulière. Enfin, les espaces verts sont considérés comme bénéfiques pour la concentration des enfants et leur santé mentale à l’âge adulte.
Par Benjamin Cabiron, le
Source: NewScientist
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