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Découvrez une amitié hors du commun dans Ernest & Célestine, un chef-d'oeuvre d'animation pour petits et grands

Le succès d’Ernest et Célestine ne date pas d’hier puisque la série de livres pour la jeunesse dont le film d’animation s’inspire est publiée depuis 1981. Écrite et dessinée par Gabrielle Vincent pendant presque vingt ans, c’est une équipe belgo-franco-luxembourgeoise de réalisateurs qui va en faire une adaptation en 2012. L’histoire d’un ours et d’une souris qui, bravant tous les interdits de leurs sociétés, vont s’entraider jusqu’à se lier d’amitié pour toujours.

 

À l’époque de l’animation en 3D et de la CGI, il est toujours rafraichissant de faire machine arrière et d’admirer une oeuvre d’animation dessinée à la main. Tous ceux qui se souviennent avec nostalgie des traits d’un Livre de la jungle ou Robin des Bois par Disney se sentiront à l’aise avec Ernest et Célestine. Le style est bien entendu largement différent, les décors plus épurés, les mouvements moins soudains, mais cette authenticité qui a fait rêver plusieurs générations est toujours présente. Le tout est habilement accompagné d’une bande-son enchanteresse composée par Vincent Courtois.

 

 

Le projet commence en 2007, mais ne trouve son financement qu’en 2009 et passe l’année suivante à produire le storyboard. Le scénario est écrit en même temps alors que les animateurs modifient quelques points pour faciliter l’animation, tout en veillant à conserver l’atmosphère de l’oeuvre de Gabrielle Vincent. Cela se ressent déjà par la pureté des décors et les traits uniques qui délimitent les silhouettes des personnages. Au-dessus de tout cela, on retrouve des éléments inspirés de grands classiques comme Princesse Mononoké du studio Ghibli ou Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault.

Dans le monde d’Ernest et Célestine, la surface de la planète est habitée par les ours alors que les souterrains le sont par les souris. Les deux espèces n’ont jamais pu cohabiter pacifiquement et chacun est effrayé par l’autre. La petite souris Célestine grandit dans un orphelinat où on raconte des histoires d’ours effrayants aux enfants. Mais la peur ne prend pas chez Célestine. Elle est trop curieuse pour cela. Contrairement à toutes les autres petites souris qui veulent devenir dentistes, Célestine aime dessiner. Son parcours au cours du film résume son chemin initiatique pour avoir le courage de réaliser son rêve.

 

 

Mais au début, qu’importe ses envies. Elle est une souris et doit suivre la même formation de dentiste que les autres. Sa première mission est de s’infiltrer à la surface pour récupérer une dent de lait d’ourson. C’est au cours de cette quête qui, bien entendu, ne se déroulera pas comme prévu, que Célestine rencontre Ernest, un ours marginal rêvant de devenir poète et qui a pour cela fui son foyer au sein duquel sa famille le voyait déjà juge. Vivant dans les rues, il survit avec difficulté et c’est en fouillant dans une poubelle pour chercher de la nourriture qu’il tombe nez à nez avec Célestine.

Il pourrait la manger, mais quelque chose dans le regard de la souris le retient et une nouvelle amitié commence. Une amitié qui démarre dans l’entraide alors qu’Ernest va risquer sa liberté pour aider Célestine et que cette dernière reviendra le sauver pour le remercier. Sur pas mal de niveaux, le dessin animé est une allégorie explicite de notre propre société et oppose deux catégories d’êtres vivants qui se détestent par tradition et non pas par raison. Nos deux héros sont à l’écart de leurs sociétés respectives et c’est le seul point commun qui sera nécessaire à la naissance de leur amitié, jusqu’à ce que cette dernière puisse peut-être réunir les deux peuples.

 

 

Ernest et Célestine est avant tout un beau dessin animé avant d’être une satire des préjugés de la société. Par son traitement tout en douceur et son style graphique enchanteur, la morale de l’histoire est certaine de toucher petits et grands. Contrairement à beaucoup de films d’animation qui impressionnent pendant deux heures et sont oubliés le lendemain, Ernest et Célestine fait voyager et reste en mémoire. Y a-t-il selon vous des différences importantes entre l’oeuvre originale et l’adaptation ?

Par Florent, le

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