Les aliments épicés ne font certainement pas l’unanimité. Si certains adorent, d’autres détestent. Certains affirment également que manger pimenté est mauvais pour la santé. Des études ont pourtant montré que pimenter les repas pourrait aider à améliorer la santé digestive.
Les effets des épices, des herbes et des noix sur le microbiote intestinal
Tout d’abord, il est important de faire la distinction entre pimenté et épicé. On dit qu’un plat est pimenté lorsqu’il contient du piment, et que cela laisse une saveur piquante et entraîne une sensation de brûlure dans la bouche. En revanche, un plat épicé laisse rarement une saveur piquante dans la bouche. Parmi les différentes épices, nous pouvons citer la cannelle, la vanille, l’anis, la noix de muscade et le paprika. Il faut tout de même noter qu’il existe des épices qui ont une saveur piquante, à savoir certains types de poivre et de faux poivre.
Si les épices sont réputées pour donner des saveurs exotiques et gourmandes aux plats, il faut savoir qu’elles ont également de nombreuses vertus. Une étude récemment publiée dans la revue The Journal of Nutrition a montré que les épices ont un effet bénéfique sur la santé digestive. Selon une autre étude publiée dans Clinical Nutrition, il en va de même pour les arachides. En effet, ces études ont montré que les épices, les herbes et les noix favorisent l’abondance de certaines bactéries intestinales.
Rappelons qu’une grande variété de bactéries et d’autres micro-organismes vivent dans les intestins des humains, et ils sont essentiels pour la santé. L’ensemble de ces micro-organismes – le microbiote intestinal – affecte en effet de nombreux aspects de la santé, que cela soit la santé digestive, la santé cardio-vasculaire ou encore le système immunitaire. De nombreuses études ont montré qu’un microbiote intestinal avec une plus grande variété et une plus grande abondance de micro-organismes favorisait une vie plus saine.
Des bactéries intestinales plus abondantes pour une meilleure santé
Bien évidemment, l’alimentation joue un rôle primordial pour la communauté bactérienne intestinale. Si les études sur la relation entre les aliments et le microbiote intestinal se focalisent généralement sur les régimes alimentaires en général, sur les viandes, les légumes, les fruits et les médicaments ; ces deux études se sont intéressées à des éléments généralement négligés de l’alimentation. En ce qui concerne les arachides, l’étude a montré que ces noix favorisaient l’abondance des bactéries Roseburia et Ruminococcaceae.
Les arachides étaient ainsi liées à la perte de poids, à la régulation de la glycémie et de l’appétit, à l’augmentation de l’énergie et à une meilleure tolérance du glucose. Quant aux herbes, l’étude a montré qu’une consommation modérée d’un mélange d’épices et d’herbes (à savoir de cannelle, de gingembre, de cumin, de curcuma, de romarin, d’origan, de basilic et de thym) a augmenté les niveaux de bactéries Ruminococcaceae dans les intestins. Si le rôle de ces bactéries est incertain, il a été constaté qu’elles étaient plus abondantes chez les personnes en meilleure santé.
Il a également été constaté que ceux qui ont mangé ces épices avaient un nombre inférieur de molécules pro-inflammatoires dans l’intestin. Les chercheurs ont cependant souligné que si les épices, les herbes et les noix sont effectivement bonnes pour la santé intestinale, il est déconseillé d’en abuser, car cela pourrait avoir l’effet inverse. Comme pour toute chose, tout est donc dans la modération.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert