Des archéologues de l’Institut d’archéologie de l’université Nicolaus Copernicus ont annoncé la découverte d’une sépulture inhabituelle dans le nord de la Pologne, renfermant les restes d’un « enfant vampire ».
Un nouveau vampire polonais
Si les êtres suceurs de sang et autres démons consommant de la chair humaine se retrouvent au coeur de nombreux légendes et contes populaires depuis l’Antiquité, c’est réellement à la fin des années 1600 que le mythe des vampires tel que nous le connaissons s’est répandu dans les traditions verbales et les coutumes de nombreux groupes ethniques européens.
Les vampires sont généralement présentés comme des revenants et des êtres maléfiques : soit des suicidés (condamnés à errer dans les limbes selon la tradition chrétienne), soit résultant d’une possession du cadavre par un esprit malveillant. Au cours du XVIIIe siècle, les observations de vampires dans toute l’Europe de l’Est ont atteint leur apogée, avec de fréquentes exhumations et la pratique du piquetage pour tuer les revenants potentiels.
De récentes fouilles près du village polonais de Pnie ont conduit à la découverte de la tombe d’un jeune « vampire ». Si son squelette s’avérait partiel, laissant penser que la majorité des ossements aient été retirés au cours des années ayant suivi son inhumation, la présence de la partie inférieure de sa jambe, cadenassée au niveau du talon, suggère que le défunt avait été inhumé face contre terre, de façon à ce qu’il morde le sol s’il venait à ressusciter. Une précaution courante dans la Pologne du XVIIe siècle.
‘Vampire child’ corpse is discovered in Polish cemetery with triangular padlock attached to its ankles to prevent it returning from the dead https://t.co/GjdlbksmSL pic.twitter.com/HMxGF6ue4x
— Daily Mail Online (@MailOnline) August 7, 2023
La sépulture se trouvait à proximité de celle d’un autre vampire présumé. Mise au jour en 2022, celle-ci renfermait les restes d’une femme enterrée avec une faucille autour du cou et un cadenas fixé à l’orteil gauche.
Potion « anti-vampirisme »
Sur ce même site, les archéologues ont également mis au jour une fosse contenant les restes de trois enfants. L’analyse d’un fragment de mâchoire présentant une coloration verdâtre, similaire à celle d’une étrange main momifiée découverte en Hongrie, a révélé des traces d’or, de permanganate, de potassium et de cuivre.
Selon l’équipe, ces éléments suggèrent que le défunt s’était vu administrer une « potion anti-vampirisme », et que l’ancien cimetière accueillait les dépouilles d’individus rejetés par la société de l’époque, aussi bien dans la vie que dans la mort.
Par Yann Contegat, le
Source: Heritage Daily
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