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La France s’engage enfin à lutter contre l’endométriose : un fléau qui touche 1 femme sur 10

Une maladie méconnue qui fait vivre un véritable enfer

Vendredi 8 mars, la ministre de la santé Agnès Buzin, a annoncé la création de filières régionales spécialisées dans le traitement de l’endométriose. Des réseaux d’expertise médicales vont être mis en place partout en France, d’ici la fin de l’année 2019. 

Quel est le projet du Ministère de la Santé ?

Cette annonce faite lors d’une visite à l’hôpital Saint-Joseph de Paris, marque la volonté de l’Etat de mieux prendre en charge les femmes souffrant de l’endométriose. « Je veux que les femmes puissent se raccrocher à des médecins qui vont les écouter, leur proposer un suivi, une prise en charge de la douleur, une préservation de la fertilité et bien poser les indications chirurgicales » a expliqué Agnès Buzin. 

L’hôpital privé Saint-Joseph a lui déjà son réseau de professionnels spécialisés sur le traitement de l’endométriose, nommé ResEndo. Dans les prochains mois, chaque région devrait en avoir un similaire. Cet été, le ministère de la Santé mettra en place un groupe de travail national pour “définir le contour des filières”, les autorités régionales de santé devront ensuite les mettre concrètement en place.

Le plan global d’actions que la ministre a présenté prévoit également d’autres mesures : une meilleure formation des professionnels, notamment médecins et sages-femmes, une promotion de la recherche sur la maladie, ainsi que des actions de sensibilisation et d’information du grand public via Sante.fr et des interventions dans les établissement scolaires.

L’endométriose, une maladie grave et mal diagnostiquée

La maladie de l’endométriose est liée à la prolifération de cellules de l’endomètre, d’origines utériennes, à l’extérieur de l’utérus. Les règles abondantes et extrêmement douloureuses peuvent être des symptômes, mais ceux-ci restent toutefois difficiles à identifier.

Aujourd’hui, en France, la maladie touche 1 femme sur 10. Elle reste très mal connue, à la fois par les personnes touchées, mais aussi par le corps médical. Les retards de diagnostics sont, en effet, très longs : ils vont parfois de 6 à 10 ans. Et les conséquences sont graves sur la santé des femmes, de très gros problèmes de fertilité peuvent notamment apparaître.

Le docteur Eric Sauvanet, responsable du service de chirurgie gynécologique à l’hôpital Saint Joseph à Paris a expliqué « on considère depuis des générations que la douleur des règles est une douleur naturelle, alors que pour certaines c’est l’enfer ». Le spécialiste estime que la formation des professionnels est pauvre dans ce domaine, et les examens mal réalisés. C’est pourquoi les mesures de la ministre sont vraiment nécessaires. Pour prévenir ce mal chez les jeunes filles, un dépistage obligatoire entre 11 et 13 ans, puis entre 15 et 16 ans sera mis en place, dans toute la France. Il s’agit donc globalement d’une bonne nouvelle, mais bien sûr seulement si le plan du gouvernement est réellement mis en action.

Par Aménis Khaldi, le

Source: Sciences et Avenir

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