Dans un contraste surprenant avec son image publique de fervent défenseur de la liberté d’expression, Elon Musk semble avoir des limites à sa tolérance quand il s’agit de son propre empire entrepreneurial. Des révélations récentes indiquent que le PDG a licencié des employés de Twitter pour avoir formulé des critiques à son égard.
Après avoir fait l’acquisition de la plateforme de médias sociaux Twitter, rebaptisée « X », Elon Musk n’a pas tardé à mettre en place une équipe chargée d’examiner les conversations sur Slack au sein de l’entreprise. Selon le livre du biographe Walter Isaacson, le but était clair : identifier tout commentaire négatif le concernant. Les employés pris en flagrant délit ont été purement et simplement licenciés. Bloomberg rappelle opportunément que les législations sur la liberté d’expression ne s’appliquent pas stricto sensu au milieu professionnel, ce qui rend ces licenciements légalement défendables mais éthiquement discutables.
Cependant, le comportement de Musk soulève des questions, notamment en raison de ses précédents engagements publics en faveur de la liberté d’expression. Le PDG n’en est pas à son premier acte contradictoire : il a par le passé collaboré avec des médias chinois sous censure et a même suspendu des journalistes, remettant en cause la cohérence de son discours et de ses actions.
Pour ajouter une couche de complexité à son portrait déjà nuancé, Elon Musk est actuellement en conflit avec l’Anti-Defamation League (ADL). Cette ONG, dédiée à la lutte contre l’antisémitisme, est menacée de poursuites judiciaires par le milliardaire. Le motif ? Des déclarations de l’ADL auraient eu un impact défavorable sur les revenus de la plateforme de médias sociaux. Ce litige en cours ne fait que souligner davantage la flexibilité de Musk en matière de liberté d’expression, surtout lorsque ses intérêts financiers sont en jeu.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Futurism
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