L’Australie est une terre réputée pour sa richesse en fossiles. Des paléontologues australiens ont d’ailleurs eu l’occasion de prouver que cette réputation n’était pas usurpée en déterrant les restes d’un élasmosaure vieux de 100 millions d’années.
Au milieu du désert, la pierre de Rosette de la paléontologie marine
Voilà une découverte que ces paléontologues du musée du Queensland ne sont pas près d’oublier. En découvrant le fossile d’un élasmosaure, ils ont mis la main sur ce qui pourrait être les restes les plus importants de la paléontologie marine.
Le fossile d’un reptile aquatique en plein milieu du désert australien, cette découverte a de quoi surprendre. Cependant, il y a 100 millions d’années, lorsque cet élasmosaure vivait encore, l’Australie faisait partie des terres submergées par les océans. Une fois sorti de l’eau, le pays d’Oz est donc naturellement devenu un lieu propice aux découvertes archéologiques liées aux reptiles marins.
Malgré 150 ans de fouilles sur les terres australiennes, il a tout de même fallu attendre 2022 pour que la « pierre de Rosette » de la paléontologie marine soit découverte. Selon le Dr Espen Knutsen, qui a déterré les restes de l’animal avec ses associés, cette trouvaille pourrait ouvrir la porte à de grandes avancées. « Nous avons été extrêmement enthousiastes lorsque nous avons vu ce fossile – c’est un peu la pierre de Rosette de la paléontologie marine, car il pourrait être la clé pour comprendre la diversité et l’évolution des plésiosaures à long cou du Crétacé australien », a-t-il déclaré sur le site du musée du Queensland.
Un fossile unique en son genre
Si la découverte du fossile de cet animal ayant cohabité avec les dinosaures pendant le Crétacé représente une grande avancée pour le monde scientifique, c’est grâce au superbe état dans lequel il a été retrouvé. Pour la première fois, le corps et la tête d’un élasmosaure ont été déterrés au même endroit. « Nous n’avons jamais trouvé un corps et une tête ensemble et cela pourrait être la clé de futures recherches dans ce domaine », a expliqué le Dr Espen Knutsen avant de révéler pourquoi il est aussi compliqué de trouver un fossile complet d’élasmosaure.
« Comme ces plésiosaures étaient composés de deux tiers de cou, la tête était souvent séparée du corps après la mort, ce qui rend très difficile la découverte d’un fossile préservant les deux ensemble. Nous utilisons donc le scanner pour nous donner un aperçu de ces magnifiques animaux », a précisé le Dr Espen Knutsen sur le site du musée du Queensland.
Reste désormais à savoir si cette découverte permettra d’accroître la compréhension de l’évolution des reptiles marins, mais le docteur Knutsen reste optimiste. « Cela va nous en apprendre beaucoup sur la taxonomie, ou la diversité des espèces – combien d’entre elles existaient à l’époque […] C’est un beau spécimen à montrer au public, mais il est vraiment important pour la compréhension de tout ce que nous essayons de faire pour approfondir la connaissance de cette faune. C’est un grand moment », a-t-il déclaré.
Par C.K, le
Source: Cosmos Magazine
Étiquettes: paléontologie, fossile, archeologie
Catégories: Actualités, Histoire