Les guerriers barbares auraient combattu les Romains sous l’emprise de puissantes drogues

De nouvelles recherches suggèrent que de petits ustensiles antiques auraient été utilisés par les guerriers de plusieurs groupes barbares pour doser différentes substances psychoactives.

Des ustensiles récurrents

Désignant les peuples qui vivaient au-delà des frontières de l’Empire romain, le terme « barbare » englobait de nombreux groupes germaniques, celtes et thraces. Les Romains eux-mêmes étant connus pour leur consommation d’opium et d’autres drogues, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Praehistorische Zeitschrift, ont cherché à déterminer si leurs adversaires utilisaient également de telles substances avant les combats.

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Intrigués par la découverte récurrente de minuscules cuillères de forme concave ou plate sur plus d’une centaine de sites (Scandinavie, Allemagne et Pologne) datant de l’ère romaine, ils ont constaté que celles-ci étaient largement associées à de l’équipement guerrier barbare, notamment des armes et des ceintures.

Selon eux, le fait que de tels ustensiles ne jouent aucun rôle dans leur mécanisme de fermeture laisse penser qu’ils étaient utilisés par les combattants germaniques pour le dosage et la prise de « stimulants ».

Barbarian Warriors May Have Fought The Romans While High On Drugshttps://t.co/c0WGXPlsZr

— IFLScience (@IFLScience) December 4, 2024

Une bonne dose de courage

À cette époque, les peuples du nord de l’Europe avaient accès à un large éventail de substances psychoactives, incluant pavot, houblon, chanvre, belladone, psilocybine et jusquiame noire. Également consommée à des fins rituelles par les Romains, cette dernière était un puissant hallucinogène que l’on pense à l’origine de la rage aveugle des redoutables berserkers de l’ère viking.

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Une quantité appropriée de ce type de substances aurait permis de motiver les guerriers et de réduire le stress et la peur liés aux affrontements. Une pratique indissociable des conflits armés depuis l’Antiquité, et particulièrement bien documentée au cours des deux guerres mondiales.

Leur utilisation généralisée sur les champs de bataille de la période romaine aurait impliqué des moyens de production/conditionnement et une logistique considérables.