Ours, loups, zèbres, lions, éléphants.. Les spécialistes et l’humanité entière voient ces espèces d’animaux, bien connues de tous, menacées d’extinction. Les scientifiques donnent des pourcentages alarmants concernant leur disparition. Une question se pose : les générations futures connaîtront-elles ces animaux ?
Les animaux de plus en plus menacés
Milieu mars 2018, le Fond Mondial pour la Nature de WWF, rattaché aux universités d’East Anglia (Royaume-Uni) et de James Cook (Australie) publiait les résultats d’une étude dans la revue Climate Change et dévoilait des données inquiétantes liées aux conséquences du réchauffement climatique sur la biodiversité du monde entier. Ils établissaient un constat sinistre : si le réchauffement climatique se poursuit, la moitié des espèces végétales et animales sont vouées à la disparition d’ici 60 ans.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) décrit une situation affolante pour 101 espèces herbivores et carnivores. Toutes sont menacées, pour certaines la disparition les touche déjà. C’est le cas du rhinocéros blanc du Nord du Kenya. En mars 2018, le dernier mâle de cette espèce s’éteignait à l’âge de 45 ans.
« Les scientifiques en charge de la conservation vont bientôt être occupés à écrire des nécrologies pour des espèces ou des sous-espèces de mégafaune au fur et à mesure qu’elles disparaissent de la planète », explique malheureusement Bill Riplle de l’université de l’Oregon.
Les scientifiques soucieux face à la rapidité de cette nouvelle « extinction de masse »
En matière de données, trois cinquième des 101 espèces sont menacées. Une dizaine d’entre elles sont classées « en danger critique » ou « éteinte(s) dans la nature ». Les populations d’animaux diminuent à des vitesses affolantes. Les espèces de lions, de guépards, et de rhinocéros accusent le coup d’une baisse de plus de 90 % tout au long du siècle dernier.
La liste est longue. L’antilope Addax du Sahara est « vouée à l’extinction », le gorille de l’Est « n’est qu’à un pas » de la disparition… Et il en est de même pour les orangs-outans de Bornéo et du Sumatra, les populations de girafes qui sont en baisse de 40 % en 30 ans. Pour les ours polaires, 30 % risquent de disparaître d’ici le milieu du XXIe siècle.
Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme quant à la rapidité de ces disparitions : cent fois plus que rapide que la normale. Toutes les espèces de toute taille subissent cet impact. Ils voient dans cet effondrement des populations animales une nouvelle « extinction de masse ».
Une solution possible pour éviter ce carnage
Nombreux sont les facteurs à entrer en jeu dans la chute des espèces. L’expansion humaine est en partie responsable, le braconnage, le réchauffement climatique aussi. Les animaux perdent leurs habitats.
Paul Funston, directeur du programme lions de l’ONG Panthera s’exprime sur le sujet : « La première menace à laquelle fait face la faune d’Afrique est que nous la mangeons. » Il continue : « l’Afrique ne correspond plus au rêve de paysages ouverts où courent des animaux sauvages ».
Pour que les générations futures puissent elles aussi connaître ces espèces, Paul Funston voit une solution : le développement de parcs nationaux pour aider à la survie de ces espèces protégées. Des études prouvent la bonne utilité de ces espaces. L’investissement dans ces zones de protection favorise le taux de survie des espèces protégées.
Par Bérengère Condemine, le
Source: Sciences et Avenir
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