Malgré les risques inhérents à leur conception, les zeppelins pourraient révolutionner le transport de marchandises dans les décennies à venir. Selon les chercheurs, ces dirigeables remplis d’hydrogène permettraient de réduire considérablement les émissions de dioxyde de carbone générées par l’industrie du transport maritime.
Utiliser les puissants courants aériens
Dans un article paru dans la revue Energy Conversion and Management, une équipe de scientifiques autrichiens a évoqué un concept de dirigeable, aussi connu sous le nom de zeppelin, beaucoup plus grand que le Hindenburg, célèbre aéronef allemand qui avait connu un incendie fatal en 1937, lors de son atterrissage à Lakehurst dans le New Jersey. En multipliant par dix ses dimensions, les chercheurs estiment que sa capacité de transport pourrait être multipliée par 1 000, et celui-ci aurait par ailleurs l’avantage d’être beaucoup plus rapide que les navires cargos.
L’idée est d’exploiter les puissants courants aériens à des altitudes comprises entre 10 et 20 kilomètres, où les vents atteignent une vitesse moyenne de 165 km/h. Ainsi, les zeppelins pourraient faire le tour du globe en deux semaines à peine, tout en transportant plus de 20 000 tonnes de marchandises. « Nous n’avons rien inventé », a déclaré Julian Hunt, auteur principal de l’article, au sujet du fait de tirer profit des courants aériens. « Le Hindenburg le faisait. Il empruntait un itinéraire allant de New York à Tokyo et revenait ensuite. Sachant que les courants aériens dominants n’ont pas beaucoup changé en une centaine d’années. »
Des aéronefs entièrement autonomes
Bien évidemment, la technologie de fabrication des dirigeables s’est considérablement améliorée depuis le début du XXe siècle, symbolisant leur âge d’or. Aujourd’hui, l’utilisation de la fibre de carbone pourraient permettre d’augmenter considérablement la rigidité structurelle de la coque de zeppelins, et nous disposons de données météorologiques et de systèmes de prévision beaucoup plus pointus. Reste toutefois le problème de l’hydrogène, gaz inflammable à l’origine de la catastrophe du Hindenburg, qui avait fait 36 victimes.
De nos jours, les dirigeables beaucoup plus petits utilisent de l’hélium inerte, mais il s’agit d’une ressource beaucoup plus coûteuse à extraire. Selon les chercheurs autrichiens, la solution serait de créer des dispositifs autonomes. « En automatisant entièrement le processus, nous écarterions les risques que des personnes soient blessées. Seuls l’équipement lui-même et la cargaison seraient touchés », a estimé Julian Hunt.
Malgré les critiques, les zeppelins profitent d’un net regain d’intérêt ces dernières années. En août 2016, l’Airlander 10, long de 92 mètres et pouvant accueillir environ 10 tonnes de charge, avait effectué sa première sortie et survolé le centre de l’Angleterre. Il s’agit à l’heure actuelle du plus grand aéronef volant, mais des nombreux projets ambitieux sont envisagés. En 2017, Sergey Brin, cofondateur de Google, avait déclaré vouloir construire un dirigeable de près de 200 mètres de long sur un aérodrome appartenant à la NASA.
Par Yann Contegat, le
Source: Futurism
Étiquettes: transport, marchandise, dirigeable, zeppelin
Catégories: Actualités, Automobile & Mobilité
Même s’il n’y a personne à bord, l’aéronef peut se crasher avec des conséquences pour la population située au niveau du crash ! Et puis est-il utile de transporter loin et toujours moins cher quand on sait que la relocalisation (opposée à la mondialisation) est bien plus utile tant à l’emploi local qu’à la lutte contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité ? Globalement disons que le gigantisme n’est pas souhaitable dans le contexte environnemental et le respect réel des terriens !
Le monde actuel n’est pas prêt à tout relocaliser, l’écomomie ne survivrait pas à un arrêt brutal du secteur des transports et pourtant c’est le secteur le plus dépendant du pétrole, (Il n’y a pas, à ma connaissance en tout cas, de source d’énergie alternative au pétrole qui permettrait de remplacer le service fourni par camion/paquebot ).
Pour une transition et évidemment couplé à une relocalisation, le dirigeable me semble quand même intéressant pour les transports de cargaisons dont on ne peut se passer
Le Hindenburg a explosé parce qu’il était empli d’hydrogène, les USA ayant refusé de fournir de l’hélium (qui équipait la plupart voire tous les dirigeables) à l’Allemagne nazie. Au surplus des erreurs ont été commises et on a même parlé d’un attentat. L’hélium est la seule solution sûre. Il y a toutefois des moyens pour conditionner l’hydrogène dans des produits cellulaires qui le rendent beaucoup plus sûr. Le même problèmeème se pose pour les voitures à propulsion hydrogène.
Quant à un crash, ce ne serait pas pire que celui d’un avion.