Aller au contenu principal

Des fossiles révèlent que les dinosaures géants souffraient d’une infection osseuse mortelle

Ils saignaient et suintaient du pus

Dinosaures géants
— Orla / Shutterstock.com

Comme c’est le cas pour la plupart des êtres vivants, les dinosaures ont également été sujets à des maladies et d’autres problèmes de santé. Une nouvelle étude a notamment montré que les dinosaures géants étaient rongés par une maladie osseuse dévastatrice causée par une infection à un pathogène non identifié.

Les dinosaures souffraient aussi d’ostéomyélite

Dans les paysages arides de l’actuel Brésil, de nouvelles découvertes éclairent la vie ancienne des dinosaures sauropodes. Ces créatures massives – connues pour leur long cou et leur longue queue – parcouraient la Terre il y a environ 80 millions d’années. Des fouilles récentes menées dans la localité d’Ibirá, à Sao Paulo, ont permis de découvrir des fossiles présentant des signes d’une grave maladie osseuse appelée ostéomyélite. L’ostéomyélite est une infection osseuse pouvant être provoquée par divers agents pathogènes, notamment des bactéries, des virus, des champignons ou des protozoaires.

De nos jours, cette infection touche encore des mammifères, des oiseaux et des reptiles. Les chercheurs ont utilisé des technologies de pointe, comme le microscope électronique à balayage, pour analyser les os, qui présentaient des lésions distinctes indiquant la présence de l’infection. Ces lésions étaient caractérisées par une texture spongieuse, suggérant la présence de vaisseaux sanguins dans les zones affectées. Cette texture a permis de distinguer l’ostéomyélite d’autres maladies osseuses comme l’ostéosarcome, un type de cancer des os.

— © Aureliano et al., The Anatomical Record, 2025

Une découverte qui révèle de nombreuses informations

D’après les résultats de la recherche publiée dans la revue The Anatomical Record, les signes de cette terrible maladie ont été repérés sur six individus ayant vécu au cours du Crétacé. Par ailleurs, les chercheurs ont également constaté l’absence de tissus cicatrisés, ce qui signifie que les animaux sont probablement morts alors qu’ils étaient encore infectés. Certains fossiles de sauropodes avaient aussi la particularité de présenter des lésions confinées à la moelle osseuse, tandis que d’autres présentaient des lésions qui s’étendaient de la moelle jusqu’à la surface externe de l’os.

D’après les chercheurs, cela démontre une progression variable de la maladie selon les individus. Ils ont également identifié trois formes distinctes et non documentées d’ostéomyélite dans les fossiles. Il s’agissait notamment des petites bosses circulaires, des protubérances elliptiques avec des motifs ressemblant à des empreintes digitales, ainsi que d’un troisième ensemble de grandes marques rondes. Les scientifiques ont expliqué que ces signes sont sans doute les résultats de lésions graves liées au muscle et à la peau, pouvant potentiellement être exposées et suinter du sang.

Quant à savoir ce qui a causé la maladie, les scientifiques n’ont pas pu identifier un pathogène spécifique aux infections. Cependant, une étude antérieure sur une petite espèce de sauropode – dont les fossiles ont été trouvés sur le même site – a permis de documenter le premier cas d’ostéomyélite causé par un parasite du sang. D’après les chercheurs, l’environnement a probablement propagé des maladies chez les dinosaures. Il y a des millions d’années, la région connaissait un climat aride avec des rivières peu profondes et à faible débit et de grandes étendues d’eau stagnante, favorisant la propagation d’agents pathogènes.

Par ailleurs, découvrez l’étrange dinosaure vieux de 165 millions d’années qui fascine les paléontologues du monde entier.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *