C’est une découverte scientifique importante. Suite à l’examen approfondi de l’un des douze fossiles connus d’Archaeopteryx, une équipe de chercheurs a découvert que cette espèce volante était en réalité beaucoup plus proche des oiseaux que des dinosaures.

 

Le « chaînon manquant » entre dinosaures et oiseaux

Apparu à la fin de l’ère Jurassique (-156 millions d’années), l’Archaeopteryx était une petite créature à plumes mesurant moins de 60 cm évoluant dans un environnement insulaire. Selon les chercheurs, ce dernier a fait partie des premières créatures terrestres à expérimenter le vol, et bien que sa position phylogénétique reste encore aujourd’hui sujette à débat (certains le classant comme un dinosaure à plumes plutôt que comme l’ancêtre des oiseaux), il ne fait aucun doute que l’animal avait des plumes et évoluait dans les airs avec aisance.

En raison du nombre limité de fossiles découverts jusqu’à présent (au nombre de 12), définir la position exacte et les aptitudes de l’Archaeopteryx reste compliqué. C’est pourquoi des chercheurs de l’Université de Manchester ont décidé de réexaminer le spécimen numéro 8 en utilisant une technique basée sur les rayons X, appelée microtomographie synchotron, qui a révélé qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce extrêmement proche des oiseaux modernes.

 

Le plus jeune des spécimens d’Archaeopteryx connus à ce jour

L’analyse pratiquée a ainsi démontré que le fossile en question était bien plus proche de l’oiseau que du reptile sur le plan anatomique, et qu’il s’agissait par conséquent d’une nouvelle espèce distincte baptisée Archaeopteryx albersdoerferi. Publiée dans la revue Historical Biology, l’étude a également listé les particularités physiques que partageait le spécimen numéro 8 avec les oiseaux modernes et conclu qu’il s’agissait sans conteste du plus jeune de 12 spécimens d’Archaeopteryx connus à ce jour.

Apparu environ 400 000 ans après ses plus proches cousins, l’Archaeopteryx albersdoerferi était probablement capable de voler avec une efficacité accrue par rapport aux autres représentants de son genre, géologiquement plus âgés. Comme l’a précisé le professeur Per Ahlberg de l’Université d’Uppsala en Suède : « Notre dissection numérique a démontré qu’Arcaheopteryx albersdoerferi partageait davantage de points communs avec les oiseaux modernes que leurs ancêtres dinosauriens ».

Bien que plusieurs des spécialistes qui l’ont étudié le qualifient d’ores et déjà de « premier oiseau », des recherches complémentaires seront nécessaires pour définir sa position exacte dans l’arbre phylogénétique des espèces.

© Wikimedia Commons
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