
L’examen du fossile d’un reptile préhistorique apparenté au vélociraptor a révélé une série d’attributs spectaculaires, qui lui auraient permis de s’attaquer à des dinosaures nettement plus imposants.
Shri rapax
Exhumés en 2010 de la formation de Djadochta, dans la partie mongole du désert de Gobi, ces restes fossilisés ont eu une histoire plutôt mouvementée. Acquis illégalement par des collectionneurs japonais et britannique, ce n’est que récemment que ceux-ci ont pu être étudiés de manière approfondie par des scientifiques, qui ont découvert qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle pour la science.
Nommée Shri rapax, en référence à ses mains et ses griffes surdimensionnées, cette créature également dotée de dents acérées mesurait environ 2 mètres de long (queue comprise) pour 45 centimètres de haut et vivait dans un environnement lacustre à la fin du Crétacé, il y a entre 75 et 71 millions d’années.
« La nature extrêmement robuste de la main et la griffe allongée de S. rapax suggèrent une préhension remarquable », explique Tsogtbaatar Chinzorig, chercheur à l’université d’État de Caroline du Nord et co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue Historical Biology. « Une telle configuration lui aurait permis de saisir et de lacérer ses proies. »
Près de deux fois plus longue que celle de Velociraptor mongoliensis, la griffe centrale de S. rapax mesurait 79,5 millimètres. Une caractéristique suggérant qu’il n’hésitait pas à s’attaquer à des créatures nettement plus grandes et puissantes que celles ciblées par ses proches cousins.

Une morsure puissante
Bien que son crâne et plusieurs vertèbres soient aujourd’hui manquants, les chercheurs ont pu s’appuyer sur une série de tomodensitogrammes du fossile réalisés en 2016 pour obtenir un aperçu de la force de ses mâchoires.
Selon eux, le profil court et robuste de son museau indique une morsure remarquablement puissante, renforçant l’idée que des dinosaures herbivores assez massifs aient figuré à son menu.
Ces adaptations remarquables laissent également penser qu’il occupait une niche écologique différente de celle de V. mongoliensis, ce qui aurait permis aux deux espèces de cohabiter durablement.
En début d’année, une nouvelle espèce de dinosaure carnivore géant avait été décrite grâce à des photos centenaires.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: fossile, dinosaure
Catégories: Histoire, Actualités