Vous avez été nombreux à verser une petite larme ou à pleurer comme une madeleine devant des créations pour enfants. Il n’y a aucune honte à ça, nous avons tous fait pareil que ce soit en regardant Le Roi Lion, Bambi, ou encore Petit-Pied. Rares sont les oeuvres qui peuvent toucher tous les publics et nous allons, ensemble, en décortiquer quelques-unes pour vous rappeler les scènes les plus tristes de l’histoire des longs-métrages d’animation.
Comme démontré dans cet épisode de Geekologie, il existe de multiples films d’animation capables d’émouvoir les adultes comme les enfants. Si certains, comme Le Roi Lion ou Bambi sont connus pour anéantir le moral des spectateurs, d’autres plus discrets ont aussi su chagriner par des scènes touchantes. En 2003 sortait le film Nemo des studios Pixar et si l’ensemble du film ressemble à une grande aventure, les premières minutes auront réussi à nous attrister par la mort de Corail la femme de Marin et mère de Nemo. C’est suite à l’attaque d’un barracuda que l’horreur se produit : Marin assommé alors qu’il tentait de protéger sa famille se réveille seul et découvre que les oeufs et Corail ont disparu. De toute sa famille, il ne reste qu’un oeuf, celui qui renferme Nemo.
Pixar a pris l’habitude d’émouvoir son public grâce à des morts rapides de personnages secondaires. Il s’agit généralement de personnages sympathiques à vocation humoristique comme c’est le cas de Raymond dans La Princesse et la Grenouille. Le personnage, qui accompagne les protagonistes dans leur aventure, est fou amoureux. En effet, Ray n’a d’yeux que pour une étoile qu’il prend pour une luciole, la plus belle et brillante de toutes, nommée Evangeline. Alors qu’il est blessé en protégeant ses amis, il meurt et rejoint sa moitié dans le ciel.
Tarzan est, tout comme Nemo, de ces longs-métrages d’animation dont il vaut mieux sauter les premières minutes. Le personnage élevé dans la jungle n’a pas eu la chance de connaître ses parents et pour cause, dans la version Disney de 1999, ils meurent alors que le personnage n’est qu’un bébé. Il est alors recueilli par Kala, une femelle gorille qui perd son enfant au début du long-métrage. Les deux morts sont affreuses : le jeune gorille est dévoré par un léopard de même que les parents biologiques de Tarzan.
Dans certaines oeuvres, ce n’est pas le décès d’un personnage qui attriste mais la longue route qui l’attend ou les mauvais traitements qu’il subit. C’est le cas dans Le Vilain petit Canard brutalisé par sa famille. Ce dessin animé basé sur le conte de Hans Christian Andersen (XIXe siècle) raconte les malheurs d’un jeune canard maltraité pour son manque de ressemblance physique avec ses frères. Alors que sa mère attristée n’agit pas pour le protéger et que son père ne s’en soucie pas, ses frères le moquent et le méprisent pour son aspect. Il va faire le choix de quitter son foyer pour tenter de trouver le bonheur ailleurs. Rassurez-vous l’histoire se termine bien : alors qu’il rencontre des cygnes il découvre que lui aussi en est un ! Disney a adapté ce conte en film d’animation en 1939 de même que Polygram en 96. Le sentiment de tristesse éprouvé par le spectateur devant la fuite de ce jeune canard est retrouvé en 2015 dans Vice Versa alors que le personnage principal décide de quitter sa famille.
Vice Versa est de ces films émouvants pour de multiples raisons : à la fois joyeux, amusant et triste, ce long-métrage retrace à la perfection les émotions et étapes subies durant l’adolescence et les baisses de moral. Alors que le personnage principal, une jeune fille nommée Riley, sombre petit à petit dans la morosité, le film entre dans sa tête et personnifie ses différentes émotions ressenties. Le spectateur peut alors découvrir la peur, la colère, la joie, le dégoût et la tristesse et se rendre compte avec quelle facilité le personnage est perturbé par son environnement jusqu’au moment où Riley décide de fuir son foyer. La scène est rendue difficile par une mise en scène qui souligne la tristesse éprouvée par la jeune fille.
Et parce que les longs-métrages ne sont pas les seuls à nous faire verser une larme, rappelons-nous un épisode bien particulier de l’anime japonais Pokémon, « Le Pokémon abandonné ». Cet épisode introduit le personnage de Salamèche qui appartient alors à un dresseur peu consciencieux du nom de Damien qui, fatigué des défaites de son Pokémon, décide de le laisser dans la forêt en lui promettant de revenir. Le dresseur se vante de ses actions devant les héros qui décident de partir à la recherche de l’abandonné. Salamèche, confiant en son dresseur, l’attend sous la pluie, épuisant ses dernières forces vitales avant d’être retrouvé par Sacha, Ondine et Pierre.
Si ces passages sont bien souvent bercés de nostalgie, ils n’en restent pas moins éprouvants et bien que les exemples cités ci-dessus sont en grande partie dénués de violence, certains films auront marqué nos esprits par l’aspect choquant de leurs scènes. Une étude a d’ailleurs été menée par les universités d’Ottawa et de Londres sur la traumatisme engendré par les films et dessins animés. Ce travail de recherche a démontré que les longs-métrages d’animation sont 2,7 fois plus traumatisants que les films pour adultes. Qu’il s’agisse d’abandon, de mort ou de maltraitance, les dessins animés ont toujours contenu des scènes troublantes ou violentes. 2 personnages sur 3 sont en effet touchés par la mort d’un proche et il n’y a donc aucune surprise à ce que l’effet souhaité par les scénaristes de longs-métrages d’animation fonctionne sur les spectateurs de tous âges.
Le travail extraordinaire réalisé par les créateurs de dessins animés pour nous plonger dans le scénario porte ses fruits lorsque vous versez une petite larme devant la scène émouvante d’un film qui arrive à vous transporter au coeur de son histoire. Absorbé par l’histoire, vous êtes submergé par les émotions et si l’envie vous prend de retenir vos larmes, dites-vous bien que vous n’êtes certainement pas seul dans cette situation car rares sont les spectateurs à n’avoir jamais pleuré devant un film animé. Chez SooGeek, nous sommes émus par les grands classiques et vous, quelle est l’oeuvre ou la scène qui vous a le plus touché ?