Aller au contenu principal

Climat : une étude révèle que les rivières atmosphériques se sont considérablement déplacées

Elles se sont rapprochées des pôles d'environ 6 à 10° au cours des quarante dernières années

Riviere Atmospherique
— © NASA

De nouvelles analyses révèlent que les rivières atmosphériques, qui transportent d’énormes quantités d’humidité et de chaleur des régions tempérées vers les pôles, se sont radicalement déplacées au cours des dernières décennies.

Des quantités phénoménales de vapeur d’eau

Bandes de vapeur d’eau concentrée, les rivières atmosphériques ont un impact majeur sur les conditions météorologiques et les régimes de précipitations à l’échelle mondiale. Bien que leur taille varie considérablement, elles peuvent transporter jusqu’à 2,5 millions de tonnes d’eau.

Connue sous le nom de « Pineapple Express », l’une des plus célèbres achemine humidité et chaleur du Pacifique vers les États-Unis et le Canada. On l’estime responsable d’environ 50 % des quantités de précipitations (pluie et neige) s’abattant sur leurs côtes ouest.

Publiés dans la revue Science Advances, de récents travaux menés par des chercheurs de l’université de Santa Barbara indiquent que les rivières atmosphériques des deux hémisphères se sont rapprochées des pôles d’environ 6 à 10° au cours des quarante dernières années. Ce qui signifie qu’elles affectent des zones plus septentrionales et australes qu’auparavant.

pluie
— Gabriela Tulian / Shutterstock.com

Si les mécanismes à l’origine de ces déplacements restent encore relativement flous, dans le cas de l’Amérique du Nord, ils seraient liés à un refroidissement du Pacifique tropical oriental.

Des régimes météorologiques bouleversés

Les simulations réalisées suggèrent que les régions dont les précipitations dépendaient largement des rivières atmosphériques pourraient être confrontées à une augmentation des sécheresses et des vagues de chaleur, aggravant les pénuries d’eau et favorisant les feux de forêt.

Dans le même temps, celles situées à des latitudes plus élevées devraient connaître des précipitations encore plus abondantes, augmentant le risque d’inondation, et des tempêtes plus violentes.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, il est également probable que ces changements affectent la circulation des océans. « La façon dont ils réagissent à ces changements doit faire l’objet d’une attention particulière », concluent-ils.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *