La démence n’est pas un problème qui affecte uniquement les humains, les animaux peuvent également en souffrir. C’est le cas des chiens. Et selon une nouvelle étude, le problème de la démence canine semble empirer d’année en année.
Une découverte qui pourrait également être bénéfique aux humains
Comme les humains, les chiens âgés sont susceptibles de développer des maladies liées à l’âge, comme la démence et diverses formes de dysfonctionnement cognitif et de maladies neurodégénératives. Tout comme chez les humains, ces conditions sont liées au vieillissement du cerveau et cela entraîne des changements de comportement et affecte principalement la mémoire, l’apprentissage et la compréhension. Ainsi, ces maladies se manifestent par des symptômes comme l’irritabilité, les troubles du sommeil, la perte d’appétit et tant d’autres encore.
De manière générale, des signes cliniques de démence sont retrouvés chez 50 % des chiens de plus de 11 ans. Et selon une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université de Washington, pour les chiens de plus de 10 ans, chaque année de vie supplémentaire augmente le risque de développer une maladie neurodégénérative de plus de 50 %. Les chercheurs ont également constaté que le risque de dysfonctionnement cognitif canin est 6,5 fois plus élevé chez les chiens inactifs par rapport aux chiens qui sont très actifs.
Les chercheurs ont cependant précisé qu’il s’agit d’une corrélation et non d’une causalité. En effet, la démence canine peut entraîner une réduction du niveau d’activité chez les chiens. Selon les chercheurs, connaître ces statistiques est important, car cela pourrait aider dans le diagnostic de la maladie chez les chiens, mais aussi chez l’Homme. « Compte tenu des preuves croissantes des parallèles entre les maladies cognitives canines et humaines, un diagnostic précis de la démence chez les chiens peut fournir aux chercheurs des modèles plus appropriés pour étudier le vieillissement des populations humaines », ont écrit les chercheurs.
Un risque beaucoup plus élevé qu’on le pensait auparavant
Dans le cadre de leurs recherches, les chercheurs ont analysé les données de plus de 15 000 chiens, dans le cadre de l’étude Dog Aging Project. Ces données comprenaient notamment des informations sur l’évolution de la santé des chiens et ont été obtenues grâce à des formulaires remplis par les propriétaires des chiens. Selon les analyses effectuées par les chercheurs, si l’on considère uniquement l’âge des chiens de plus de 10 ans, les chances de recevoir le diagnostic d’une maladie neurodégénérative sont de 68 % pour chaque année.
Mais en contrôlant d’autres facteurs tels que les problèmes de santé et les niveaux d’activité, les chances qu’un chien développe une forme de démence augmentent de 52 % pour chaque année de vie supplémentaire. Notons que les estimations précédentes des taux de démence chez les chiens ont varié de 28 % chez les chiens de 11 à 12 ans à 68 % chez les chiens de 15 à 16 ans. Autrement dit, les chiens sont beaucoup plus susceptibles de développer une maladie neurodégénérative qu’on le pensait auparavant. Pour plus de détails, les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Scientific Reports.