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Des découvertes archéologiques exceptionnelles en Grèce bouleversent notre vision de la Préhistoire

Elles démontrent son importance pour la compréhension des migrations des hominines vers l'Europe et l'évolution humaine en général

découvertes archéologiques
Image d’illustration — Ique Perez / Shutterstock.com

Une série de fouilles menées au sud d’Athènes ont conduit à la mise au jour d’artefacts et de fossiles animaux anciens, indiquant une présence d’hominines dans cette partie du globe beaucoup plus précoce qu’estimé jusqu’alors.

Des outils en pierre vieux de 700 000 ans

Le bassin de Megalopolis a toujours fasciné les archéologues et les historiens. Situé dans le sud de la péninsule du Péloponnèse, celui-ci est connu pour abriter des sites archéologiques célèbres tels que Mycènes et Olympie. Si les fouilles y ayant été réalisées au fil des décennies ont permis d’acquérir de précieuses connaissances sur la civilisation grecque antique, de nouvelles découvertes révèlent aujourd’hui son importance au cours de la Préhistoire.

Sur les cinq sites étudiés par les archéologues, le plus ancien s’est avéré remonter à 700 000 ans, repoussant la présence de nos ancêtres en Grèce d’environ 250 000 ans. Outre des outils en pierre primitifs, des ossements d’espèces animales répandues à cette époque lointaine (cerfs géants, éléphants, hippopotames, rhinocéros et singes préhistoriques) ont également été mis au jour.

Décrits comme des éclats de pierre tranchants, les outils découverts sont considérés comme des vestiges de l’industrie du Paléolithique inférieur. Probablement utilisés pour dépecer les animaux et travailler le bois, ceux-ci font actuellement l’objet d’un examen approfondi afin d’affiner leur datation et de révéler d’autres détails à leur sujet.

Bien qu’il soit possible qu’ils aient été produits par Homo antecessor, espèce d’hominine connue pour peupler d’autres parties de l’Europe à cette époque, les archéologues n’ont pas encore trouvé de preuves fossiles de leur présence.

Carrefour préhistorique

Datés de 400 000 à 450 000 ans, deux autres sites renfermaient une importante concentration d’outils en pierre et d’ossements animaux présentant des marques de coupe. Selon l’équipe, alors qu’une grande partie de l’Europe était recouverte par les glaciers il y a entre 300 000 et 500 000 ans, ce n’était pas le cas du bassin de Megalopolis, qui aurait par conséquent constitué un refuge pour nos ancêtres et les populations animales qu’ils chassaient.

Le plus récent abritait les plus anciens témoignages du Paléolithique moyen jamais découverts en Grèce, vieux d’environ 280 000 ans. Leur présence suggère que la région a eu une influence importante sur le développement des industries lithiques dans toute l’Europe, consolidant ainsi son statut de carrefour des cultures anciennes.

« Nous sommes particulièrement enthousiasmés par ces découvertes, qui démontrent la grande importance de la Grèce pour la compréhension des migrations des hominines vers l’Europe et l’évolution humaine en général », ont déclaré les chercheurs dans un communiqué.

Par Yann Contegat, le

Source: ZME Science

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