Les araignées mangeuses d’oiseaux font partie des plus grandes araignées au monde. L’une des trois nouvelles espèces découvertes par les scientifiques aime aussi monter aux arbres…
La remise en cause de la classification des Avicularia
Contrairement à ce qu’on a tendance à imaginer quand on entend parler de découverte biologique, celle-ci ne s’est pas faite dans les profondeurs de forêts tropicales hostiles mais… au musée ! C’est en effet en fouillant les archives et en parcourant les collections que les scientifiques se sont aperçus de trois choses :
- Il n’existe non pas 49 espèces d’araignées Avicularia, mais 12.
- Parmi ces 12 espèces, 3 d’entre elles sont nouvelles.
- Parmi ces 3 nouvelles, l’une appartient à son genre propre, Ybyrapora, qui signifie « ceux qui vivent dans les arbres » en tupi, ainsi nommé en raison de la tendance de l’araignée à grimper dans les arbres de la forêt brésilienne.
Cette façon de faire avancer la science n’est pas nouvelle : en 2013, des scientifiques ont découvert l’olinguito, un mammifère, dans le Chicago’s Field Museum.
La première découverte des araignées Avicularia
Les Avicularia ont été observées pour la première fois en 1758 par Carl Linnaeus, qui conçut un système de dénomination des espèces encore en vigueur. Les scientifiques à l’origine de la découverte expliquent cependant que par la suite, de nombreuses espèces d’araignées ont été classées à tort parmi les Avicularia, et qu’ils étaient justement en train de mettre en ordre cette classification.
Une espèce nommée en hommage à une scientifique du XVIIe siècle
L’une des trois nouvelles espèces a été nommée Avicularia merianae en hommage à la scientifique d’origine allemande Maria Sibylla Merian (1647-1717). Peu connue du grand public, elle a pourtant livré d’incroyables illustrations et passe pour la première à avoir observé le cycle de développement des insectes et décrit le processus de transformation de la chenille au papillon.
Aventurière, elle organisa une expédition au Suriname, où elle étudia la flore et la faune ainsi que leur utilité pour les peuples indigènes. Surtout, c’est après son dessin d’une tarentule dévorant un colibri qu’il devint courant de parler des Avicularia comme des araignées mangeuses d’oiseaux.
Par Séranne Piazzi, le
Source: Ifl Science
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