Indispensable à la mémoire, l’hippocampe est une zone de notre cerveau qui a tendance à décliner avec l’âge. Soyez toutefois rassurés, une étude menée par des chercheurs allemands démontre que le fait de pratiquer régulièrement la danse permettait d’augmenter le volume de cette structure.
Pratiquer régulièrement une activité physique enraye le déclin de nos fonctions cérébrales
Les fonctions de notre cerveau ont tendance à s’altérer lorsque nous vieillissons, et certaines structures indispensables comme l’hippocampe, qui joue notamment un rôle important dans l’apprentissage et la mémorisation, déclinent au fil des années. De l’ordre de 2 à 3 % par décennie, puis de 1 % par an à partir de 70 ans, la baisse du volume hippocampique peut sembler à première vue inquiétante, mais de récentes études ont démontré que les neurones de cette zone essentielle se renouvelaient tout au long de notre vie, et que leur production pouvait être favorisée par l’exercice physique.
En effet, en se contractant, les muscles vont libérer des protéines via la circulation sanguine qui vont activer la libération de facteurs nutritifs qui vont venir augmenter la production de nouveaux neurones et favoriser leur croissance. Ainsi, en permettant une meilleure oxygénation du cerveau, l’activité physique régulière va permettre l’augmentation du nombre et de la taille des micro-vaisseaux cérébraux, ce qui permettra d’apporter davantage d’éléments nutritifs aux cellules souches.
La danse comme « cure de jouvence cérébrale »
Dans le cadre de cette nouvelle étude, les chercheurs de l’Université de Magdebourg, en Allemagne, ont constaté que le meilleur moyen d’offrir une cure de jouvence à ses neurones restait de pratiquer une activité physique soutenue pendant plus de 20 minutes, et que la danse se révélait particulièrement conseillée pour les personnes de plus de 60 ans. Celle-ci a notamment révélé que les personnes âgées de 63 ans à 80 ans qui suivaient régulièrement des cours de danse (comprenant l’apprentissage de différentes chorégraphies et de nombreuses positions d’équilibre) voyaient le volume de leur hippocampe se développait davantage que celui de celles qui suivaient uniquement des cours de fitness.
Comme l’explique Notger Müller, auteur principal de l’étude : « Les résultats obtenus démontrent clairement que la pratique régulière d’une activité physique, et plus particulièrement de la danse, à partir d’un certain âge contribue à l’augmentation du volume de l’hippocampe. Cette dernière représente selon nous une candidate sérieuse pour contrer le déclin des capacités physiques et mentales lié à l’âge ».
Par Yann Contegat, le
Source: Sciences et Avenir
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