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Une étude portant sur 1 million de personnes révèle un effet insoupçonné des crises cardiaques

Les chercheurs ont mis en évidence un risque 20 % plus faible de développer la maladie de Parkinson

— peterschreiber.media / Shutterstock.com

Si l’impact dévastateur de la maladie de Parkinson sur l’organisme est bien connu, les chercheurs tentent toujours de comprendre comment elle se déclenche et comment la guérir. De récentes recherches ont lié le fait d’avoir subi une crise cardiaque à une réduction significative du risque de la développer.

Un risque 20 % plus faible de développer la maladie de Parkinson

Touchant plus de 160 000 personnes en France, la maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative invalidante impliquant la destruction de certains neurones et l’accumulation d’amas protéiques toxiques dans le cerveau. Bien que d’importants progrès aient été réalisés ces dernières années, l’Inserm explique que la prise en charge des patients repose actuellement sur l’administration de composés destinés à compenser les effets liés à la neurodégénérescence et à soulager les symptômes non moteurs de la maladie.

Publiés dans le Journal of the American Heart Association, ces travaux ont impliqué la comparaison des dossiers médicaux de 181 994 patients danois, victimes d’une crise cardiaque entre 1995 et 2016 et suivis pendant une période maximale de 21 ans, à ceux de 909 970 sujets témoins de même age et sexe n’en ayant jamais eu. Leurs analyses ont mis en évidence une baisse surprenante du risque de développer la maladie de Parkinson d’environ 20 %, et de 28 % du parkinsonisme (entraînant le même type de symptômes).

« Le risque de maladie de Parkinson semble être réduit chez ces patients, par rapport à la population générale », explique Jens Sundbøll, épidémiologiste à l’hôpital universitaire d’Aarhus et auteur principal de l’étude.

— Kateryna Kon / Shutterstock.com

Des raisons encore obscures

Si les raisons restent à ce stade obscures, les chercheurs danois soulignent que certains facteurs classiques d’infarctus du myocarde (tabagisme, hypercholestérolémie, hypertension artérielle et diabète de type 2) avaient été précédemment associés à une diminution du risque de développer cette affection neurologique.

Selon eux, de tels résultats pourraient notamment orienter les médecins en ce qui concerne les soins à privilégier chez les patients se remettant d’une crise cardiaque.

« La réadaptation cardiaque devrait être davantage axée sur la prévention des accidents ischémiques cérébraux, de la démence vasculaire et d’autres maladies cardiovasculaires telles qu’une nouvelle crise cardiaque et l’insuffisance cardiaque », conclut Sundbøll.

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