L’analyse d’échantillons de neige provenant de l’archipel norvégien du Svalbard, situé à la limite des océans Arctique et Atlantique, a révélé pour la première fois la présence de substances chimiques utilisées dans les crèmes solaires.
Des substances chimiques préoccupantes
Au cours des dernières décennies, des concentrations inquiétantes de contaminants ont été relevées dans les environnements arctiques. Si celles-ci ont diminué grâce aux efforts et aux réglementations internationales, les « substances chimiques préoccupantes pour l’Arctique » (CEAC) sont suivies de près par les scientifiques.
Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Science of the Total Environment, une équipe de chercheurs de l’université Ca’ Foscari de Venise, de l’Institut des sciences polaires italien et du Centre universitaire du Svalbard (UNIS) se sont concentrés sur les produits cosmétiques.
L’analyse d’échantillons de neige arctique prélevés courant 2021 sur cinq glaciers différents de la péninsule de Brøggerhalvøya a révélé la présence de plusieurs substances chimiques inédites, dont la benzophénone-3, l’octocrylène, le méthoxycinnamate d’éthyle et le salicylate d’éthyle, utilisés comme filtres UV dans les crèmes solaires.
« Leur présence dans des zones reculées ne peut être attribuée qu’au transport atmosphérique à longue distance », explique Marco Vecchiato, co-auteur de l’étude. « Les concentrations les plus élevées ont été observées dans les dépôts hivernaux, ce qui s’explique par le fait qu’à la fin de cette saison, les masses d’air contaminées en provenance d’Eurasie atteignent plus facilement l’Arctique. »
Réchauffement accéléré
Selon les auteurs de la nouvelle étude, comprendre précisément comment ces contaminants se retrouvent dans l’environnement polaire et leur impact sur les fragiles écosystèmes arctiques s’avère essentiel, dans une région durement frappée par le changement climatique.
En juillet dernier, une étude internationale avait révélé que la fonte de l’Arctique libérait dans l’atmosphère terrestre d’importantes quantités de méthane, dont le pouvoir réchauffant se révèle plus de 25 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone sur un siècle.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: pollution, arctique
Catégories: Écologie, Actualités
je n’ai jamais utiliser ce genre de produit et ça fait des années que je dis aux gens de ne pas se baigner après avoir mis de la protection solaire et autres crèmes