Pfizer a annoncé qu’une troisième injection de rappel, 12 mois après l’administration de la seconde dose du vaccin, serait probablement nécessaire afin d’assurer une protection efficace face au virus.
Troisième dose et campagne de revaccination annuelle
Dès le début de la pandémie, certains chercheurs avaient émis l’hypothèse que la lutte mondiale contre le coronavirus pourrait impliquer des injections répétées chaque année. Bien que plusieurs composés efficaces aient été développés en un temps record, il est peu probable que les vaccins Covid-19 offrent une protection à vie face au virus, comme c’est le cas pour la rougeole, ce qui impliquerait une stratégie vaccinale à long terme semblable à celle adoptée pour la grippe.
Le vaccin contre la grippe doit être administré chaque année pour deux raisons : la réponse immunitaire de l’organisme face au virus peut diminuer avec le temps, et de nouvelles souches apparaissent régulièrement. Si le SARS-CoV-2 semble muter plus lentement, de nouveaux variants inquiétants sont déjà apparus, d’où l’importance de générer une immunité chez le plus grand nombre possible de personnes.
Les composés existants semblent bien fonctionner contre les variants, à l’exception de la souche sud-africaine. Avec des milliards de personnes dans le monde qui ne seront probablement pas vaccinées d’ici la fin de l’année, Albert Bourla, PDG de Pfizer, a estimé que « l’administration d’une troisième dose de vaccin six à douze mois après la seconde pourrait être nécessaire ». En fonction de l’évolution des variants, une campagne de revaccination annuelle pourrait également intervenir.
Un composé disponible à l’automne
Si Pfizer a récemment annoncé que son vaccin restait très efficace six mois après l’administration de la seconde dose et continuera à suivre l’évolution de la réponse immunitaire des sujets, le laboratoire américain et la société Moderna ont déjà entamé des essais avancés pour une troisième injection de rappel. Selon cette dernière, le composé sera disponible à l’automne.
Il y a quelques jours, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, principale agence fédérale de santé publique aux États-Unis, ont annoncé que les cas d’infection par le coronavirus chez les personnes vaccinées étaient extrêmement rares, avec moins d’une personne sur 10 000 concernée.
« Nous voyons cela cela pour l’ensemble des vaccins dans les essais cliniques », a estimé Anthony Fauci. « Dans le monde réel, aucun vaccin n’offre une protection totale, ce qui signifie que vous verrez toujours de tels cas, quelle que soit l’efficacité du composé. »
Par Yann Contegat, le
Source: ZME Science
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