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Une étude révèle comment le Covid-19 peut endommager directement les cellules du cerveau

Les chercheurs estiment toutefois que cela pourrait être réversible

— patrice6000 / Shutterstock.com

Comme cela a pu être constaté au cours de la pandémie, le Covid-19 peut causer une large panoplie de symptômes, dont des dommages neurologiques à court et à long terme. Si de tels symptômes étaient devenus une évidence, les chercheurs continuent de chercher de quelle manière le virus peut ainsi affecter le cerveau, et ils ont de nouvelles réponses à leurs questions.

Des dommages cellulaires qui bloquent la circulation sanguine dans le cerveau

Maux de tête, confusion, défaillance de la mémoire, vertige, insomnie, perte de conscience, anosmie, AVC et hallucinations ; les symptômes neurologiques du Covid-19 sont nombreux, et ils peuvent tout aussi bien disparaître en quelques jours, ou persister pendant plusieurs mois. Si certains de ces symptômes sont parfois minimisés, surtout par rapport aux effets de la maladie qui affecte le système respiratoire, il faut savoir qu’ils sont loin d’être anodins. D’après de nouvelles recherches réalisées par une équipe de chercheurs français, allemands et espagnols, le SARS-CoV-2 ne provoque pas seulement des neuroinflammations à cause des réactions immunitaires systémiques au virus.

Selon l’étude publiée dans la revue Nature Neuroscience, le virus peut pénétrer dans le cerveau et tuer les cellules endothéliales, entraînant l’apparition de vaisseaux fantômes dans le cerveau. Ces cellules sont un élément essentiel de la barrière hématoencéphalique, la paroi protectrice qui aide à empêcher les molécules étrangères ou toxiques d’entrer dans le cerveau. Cette paroi aide également à assurer une bonne irrigation du cerveau. « Du sang va pénétrer dans des régions cérébrales qui ne devraient pas voir les molécules qui sortent de cette circulation sanguine », a expliqué Vincent Prévot, coauteur de l’étude et chercheur au centre de recherche Inserm de Lille, selon un rapport de la RFI.

« Et dans un deuxième temps, quand les cellules endothéliales sont tout à fait mortes, ça va créer des sortes de vaisseaux fantômes à travers lesquels le sang ne circule plus. Et là, des petites régions du cerveau ne vont pas être alimentées correctement en oxygène et en glucose et vont sûrement souffrir », a-t-il ajouté. Pour faire ce constat, les chercheurs ont procédé à des analyses sur les tissus cérébraux de patients décédés du Covid-19. Ils ont notamment remarqué un nombre accru de cellules mortes dans les tissus. Par la suite, les chercheurs ont aussi examiné la microvascularisation des échantillons de cerveau, et ils ont également constaté qu’il y avait une quantité accrue de vaisseaux sanguins morts.  

— faboi / Shutterstock.com

Des conséquences inquiétantes, mais qui sont potentiellement réversibles

Les conséquences de ce phénomène peuvent être graves, puisque cela peut entraîner l’augmentation des risques de microhémorragies, ainsi que la baisse du débit sanguin dans le cerveau ; ce qui peut provoquer des problèmes cognitifs, et pour le deuxième cas, la mort. Sur le long terme, cela peut également accroître le risque de développer une maladie neurodégénérative. En effet, face aux résultats de cette étude, il est à craindre que les taux de prédisposition aux maladies neurologiques, telles que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer, vont augmenter à l’avenir, ont déclaré les chercheurs dans un communiqué de presse.

Quoi qu’il en soit, les chercheurs de l’étude sont assez optimistes, et ils pensent que ces dommages peuvent être réversibles, a rapporté France Info. « On a vu que chez les hamsters qui développent des formes très mineures de Covid-19, ce phénomène est apparemment réversible, donc on peut espérer que chez l’Homme ce phénomène pourrait l’être aussi », a déclaré Vincent Prévot. Par ailleurs, les chercheurs ont tenu à préciser que tous les patients ayant été infectés par le SARS-CoV-2 ne développaient pas forcément des symptômes neurologiques. De plus, même si les résultats de cette étude sont robustes, les chercheurs pensent que ce n’est pas encore une réponse définitive à la manière dont le Covid-19 affecte le cerveau.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: New Atlas

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