Alors que de nombreux pays entament le déconfinement de leurs populations, la Chine prend des mesures strictes pour éviter de nouvelles vagues. En effet, de nouveaux cas ayant été enregistrés dans la province du Jilin, au nord-est du pays, les autorités ont décidé d’instaurer une nouvelle quarantaine.

Des mesures de confinement strictes

Alors qu’elle fait face à de nombreuses critiques concernant sa gestion de l’épidémie, la Chine prend très au sérieux la possibilité d’une seconde vague de contamination. C’est pourquoi elle a décidé de reconfiner 108 millions de personnes après l’ap­pa­ri­tion de 34 nouveaux cas de Covid-19 dans la province du Jilin, dans le nord-est du pays, comme le rapporte Bloomberg

Province du Jilin, en Chine — grebeshkovmaxim / Shutterstock.com

La province a été placée en quarantaine ; bus et trains ne peuvent désormais plus y entrer ni en sortir. Les écoles ont toutes été fermées, et les gens « sont de nouveau plus prudents », a déclaré au journal américain Fan Pai, résidente de Shenyang, une ville de la province voisine du Liaoning faisant également face à de nouvelles restrictions. « Les enfants qui jouent dehors portent à nouveau des masques » et les agents de santé se promènent avec des vêtements de protection, décrit-elle. « C’est frustrant parce que nous ne savons pas quand cela se terminera. »

Dans la ville de Shulan, qui compte 670 000 habitants, les tables de restaurant ne pourront accueillir que deux personnes et refuseront les groupes jusqu’à nouvel ordre. Les quartiers comprenant des cas confirmés ou suspects ont été isolés. Seule une personne de chaque famille est autorisée à sortir pour acheter les articles essentiels, et ce, pendant deux heures maximum, tous les deux jours. Ces mesures ont également été appliquées dans toute la province du Jilin, où les médicaments contre la fièvre sont désormais interdits dans les pharmacies afin d’empêcher les gens de cacher leurs symptômes.

Réagir vite et fort

La province du Jilin ne compte actuellement que 127 cas confir­més de coronavirus et deux décès, dont cinq nouveaux cas signa­lés ce week-end. Les autorités chinoises ne savent pas ce qui a déclenché ce nouveau foyer de l’épidémie. Elles suspectent pour l’instant des personnes reve­nues de Russie, pays voisin durement touché par le virus. En effet, la Russie compte au moins 290 000 cas et recense 2 722 décès dus au coronavirus.

« La majo­rité des Chinois sont encore vulné­rables au Covid-19 car il n’y a pas assez d’im­mu­nité collec­tive », a confié l’épi­dé­mio­lo­giste chinois Zhong Nanshan à CNN. « Nous faisons face au même défi que les pays étran­gers. »

Après avoir fait l’objet de critiques mondiales pour sa réponse tardive à l’épidémie de Wuhan, le gouvernement chinois a cette fois décidé de réagir vite. C’est pourquoi la vice-Première ministre Sun Chunlan est arrivée dans la ville de Jilin il y a quelques jours. De même, la ville de Wuhan a lancé une campagne de dépistage massive. Ainsi, des habitants de Wuhan faisaient la queue jeudi pour se faire dépister. « C’est bien. C’est une façon d’être responsable vis-à-vis des autres et de soi-même », explique à l’AFP un homme de 40 ans après avoir effectué le dépistage. Mais certains habitants restent anxieux : « Les mesures de sécurité à l’intérieur sont vraiment mauvaises. Les gens sont trop près les uns des autres », a ainsi déclaré à l’AFP une femme qui souhaitait rester anonyme.

Actuellement, la pandémie a déjà causé plus de 320 000 décès et contaminé plus de 4,8 millions de personnes, entraînant de graves conséquences sur l’économie mondiale.

— Thammanoon Khamchalee / Shutterstock.com
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1 Commentaire
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MAHÉ
MAHÉ
3 années

On aura la même chose en France, qu’ils le veuillent ou non.