Après avoir constaté que le virus du Covid circulait plus dans les régions les plus polluées, des scientifiques ont évoqué la possibilité que la pollution soit un facteur aggravant de la pandémie. Aujourd’hui, une étude menée par des chercheurs italiens semble confirmer cette théorie. Selon ces derniers, il existerait notamment un lien entre la pollution de l’atmosphère et la propagation du coronavirus.
En Italie, les contaminations sont plus importantes en Lombardie, région très polluée
La pollution favorise la propagation du Covid-19, selon une étude. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié certaines régions présentant des taux de contamination au Covid-19 supérieurs à la moyenne. Ils ont par exemple étudié la Lombardie, qui cumule à elle seule 40 % des infections de toute l’Italie et comporte un taux de contamination deux fois supérieur au pays entier.
En allant plus loin dans leurs recherches, les scientifiques ont découvert que plus de 63 % des personnes infectées en Lombardie vivaient dans les provinces de Milan, Bergame et Brescia. Ils ont ensuite recueilli des données sur la pollution atmosphérique, la météo, la température ainsi que l’humidité relative et la vitesse du vent de la région.
« L’analyse a mis en évidence une corrélation positive entre la distribution spatiale des cas d’infection au Covid-19 avec des concentrations élevées de particules en suspension. Les pics de concentration de particules en suspension en février étaient en corrélation positive avec les pics d’infection en prenant en compte la période d’incubation du virus », ont indiqué les chercheurs dans leur étude.
Le virus se fixerait aux particules de polluants aéroportés
De son côté, Jocelyn Chanussot, professeur à l’école d’ingénieur de Grenoble, a déclaré qu’« il apparaît sans équivoque qu’un taux de pollution élevé favorise la propagation du virus », ajoutant que le virus se propage vraisemblablement en se fixant aux particules de polluants aéroportés. Or, cela vient conforter l’hypothèse que le Covid-19 ne se transmet pas seulement par contact, mais également par voie aérienne.
Cette hypothèse est toutefois réfutée par d’autres scientifiques. Jean-François Doussin, enseignant-chercheur en chimie de la pollution atmosphérique et physique de l’environnement, avance notamment qu’il est quasiment impossible qu’une particule de pollution rencontre un virus. Il faudra ainsi attendre davantage de recherches sur ce sujet pour être fixés.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
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