Aller au contenu principal

La consommation de viande va encore diminuer cette année

Il s’agit d’une baisse pour la deuxième année consécutive, du jamais vu

En pleine crise sanitaire mondiale, il semblerait que la consommation de viande soit en baisse. Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture indique notamment que la production totale de viande pour cette année devrait baisser de 1,7 % par rapport à l’année dernière. Il s’agit d’une baisse pour la deuxième année consécutive.

Une très bonne nouvelle pour notre planète

La consommation de viande a considérablement augmenté au fil des années. Dans les années 1980, la production annuelle de viande tournait autour des 100 millions de tonnes. Ce chiffre a ensuite doublé pour passer à 200 millions de tonnes par an au début du millénaire. En 2018, la production annuelle atteignait les 342 millions de tonnes, avant de baisser à 339 millions de tonnes en 2019.

Aujourd’hui, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que la production devrait encore baisser à 333 millions de tonnes pour cette année, ce qui équivaut à une baisse de 1,9 % par rapport à l’année dernière. Ainsi, la consommation de viande par habitant devrait chuter de 3 % cette année. En moyenne, chaque personne consommerait donc 42,4 kilogrammes de viande jusqu’au 31 décembre prochain.

— Africa Studio / Shutterstock.com

Comment expliquer cette baisse ?

D’après l’agence onusienne, la pandémie de Covid-19 contribuerait à la baisse de la consommation de viande à l’échelle mondiale. Cette dernière aurait notamment interrompu l’activité de nombreux abattoirs et entraîné la fermeture de nombreux établissements de restauration pendant de longs mois. En outre, la crise économique engendrée par la pandémie obligerait également les consommateurs à réduire leur budget en courses alimentaires.

Mais ce n’est pas tout, depuis quelques mois, de plus en plus de personnes adoptent un régime alimentaire moins carné pour des raisons environnementales, éthiques ou de santé. Outre cela, l’on recense également une forte baisse de production de la viande en Asie – dont la Chine à elle seule représente 40 % de la consommation mondiale de porc – à cause de la peste porcine qui touche de nombreux élevages de porcs.

Il s’agit ici d’un grand pas pour l’humanité. Cependant, ce serait encore insuffisant. « Un recul de la consommation de viande, c’est positif, mais il faut que ça aille plus vite », a déclaré Mathias Schlegel, porte-parole de Greenpeace Suisse. D’après l’ONG, la consommation de viande et de produits laitiers devrait carrément diminuer de moitié d’ici à 2050 si l’on souhaite apporter de réels changements.

Par Kanto Andriamanjatoson, le

Source: Courrier international

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Une loi intelligente serait celle qui conditionnerait l’achat de viande, à l’obtention d’une autorisation obtenue après avoir fait un stage d’information de quelques jours par an dans un abattoir. La vue des cadavres d’animaux pendus à des crochets, freinerait à coup sûr la consommation de viande. Elle aurait également l’avantage d’ouvrir un peu plus les portes des établissements qui ne respectent pas les pratiques liées au respect de l’animal. Mais ceci n’est qu’une idée parmi d’autres.

    • Pas sûr, j’imagine mal un végan bosser en abattoir par conséquent tous ceux qui bossent en abattoir mangent de la viande, les bouchers, les éleveurs et les chasseurs également.