Peu de médias en parlent et pourtant, le Congrès Mondial de la Nature 2016 s’est ouvert le 1er septembre à Hawaï. Dix jours durant, des milliers de scientifiques, universitaires, chefs d’entreprises et responsables politiques du monde entier se réunissent autour d’un objectif commun : protéger la nature.
Composée de 1 300 organisations membres (États, agences gouvernementales, ONG…), l’Union internationale pour la conservation de la nature a été créée en 1948. Depuis, elle est devenue le réseau environnemental le plus important au monde. Son objectif : devenir un incubateur capable de rendre compatible progrès humain et conservation de la nature.
L’UICN consacre ainsi près de deux semaines à l’échange, au partage de connaissances et à la réflexion commune pour tenter de répondre au défi du changement climatique. Cette année encore, les thèmes et les propositions abordés sont variés. Implication des jeunes dans la préservation de l’environnement, protection des aires marines, impact environnemental des conflits armés et d’autres sujets feront l’objet de discussions.
Ce rendez-vous annuel et décisif dans la protection de l’environnement est pourtant très peu médiatisé en occident. Sa particularité réside dans l’implication des communautés locales ainsi que la mise en avant des savoirs autochtones pour mieux comprendre et protéger les ressources naturelles. Car si les peuples autochtones sont les premières victimes de la destruction de leur environnement, ils sont aussi une source de savoir encore trop peu écoutée.
Et pourtant, le constat dressé par le Congrès Mondial sur la Nature est alarmant : la biodiversité mondiale disparaît à un rythme inquiétant. En Afrique, les éléphants auront disparu d’ici une quinzaine d’années. Un tiers d’entre eux ont déjà disparu en 7 ans seulement, chassés à la kalachnikov pour leur ivoire. Un trafic juteux qui finance les guerres et parfois le terrorisme. Gorilles, koalas ou orang-outans sont également en danger d’extinction. Au total, un tiers des 83 000 espèces que compte la planète sont menacées.
Mais tout n’est pas perdu et certaines mesures mises en place par les gouvernements sont parvenues à inverser la tendance par la passé. Le panda emblème mondial de la lutte contre la disparition des espèces n’est d’ailleurs plus considéré comme étant « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Par Victoria Ouicher, le
Source: Mr Mondialisation
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