En France, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a réalisé une étude sur l’effet du confinement en Île-de-France en analysant différentes situations. Les conclusions ne prévoient une levée du confinement que vers courant mai, voire fin mai ou juin. L’étude estime également que les autorités devront prévoir des mesures strictes en vue de maîtriser l’épidémie.
Des mesures préalables avant la levée du confinement sont indispensables
Selon l’Inserm, une levée de confinement est inefficace sans l’instauration de mesures préalables visant à maîtriser le coronavirus. L’étude affirme qu’il serait dangereux de lever les mesures de distanciation sociale et de confinement mises en vigueur depuis le 17 mars sans dispositif préalable.
Afin d’éviter une seconde vague, les chercheurs de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique et Médecine Sorbonne Université ont étudié l’impact du dispositif de confinement en Île-de-France. L’étude propose aussi l’instauration des mesures strictes de déconfinement progressif. Ces mesures proposent un dépistage massif, donc à grande échelle, pour les personnes susceptibles de porter le virus ainsi que leurs proches en vue de les isoler. Le modèle préconise aussi le maintien de la distanciation sociale avec les écoles et le confinement des personnes âgées dans un premier temps. Ces recommandations ont été publiées le dimanche 12 avril dernier, soit la veille de la déclaration officielle du président Macron sur la prolongation du confinement.
Selon Vittoria Colizza, directrice de l’Inserm, le travail de son équipe « ne constitue pas une tentative de prédiction ». Il s’agit en fait d’une évaluation des effets de plusieurs hypothèses afin de se préparer face à une deuxième vague de l’épidémie. Le résultat de l’étude se base sur des types de mesures plus ou moins contraignantes et du moment de leurs applications. La mise en garde de l’Inserm tente de réduire un effet brutal de la levée du confinement qui submergerait le système de santé. Elle a pour objectif de constater la situation épidémique, d’évaluer les résultats post-confinement depuis le 17 mars ainsi que d’analyser les nombreux scénarios possibles pour un déconfinement.
Un modèle à base des chiffres d’hospitalisations révèle une immunité insuffisante
L’Inserm a sorti ses résultats grâce aux chiffres d’hospitalisations dans la région avant le 17 mars et des données de surveillance cliniques et virologiques. Avant le confinement, le taux de reproduction de base du Covid-19 était de 3. L’étude montre aussi qu’au 5 avril, la proportion de contamination se situait entre « 1 et 6 % », d’après la fréquence d’apparition des formes asymptomatiques. L’immunité collective s’avère actuellement insuffisante selon l’étude, compte tenu du fait qu’au moins 50 à 60 % de la population devrait développer des anticorps pour freiner l’épidémie.
Cependant, les dispositifs du confinement ont réduit de 80 % en moyenne l’épidémie, engendrant par la suite une chute de reproduction de 3 à 0,68. Pour faire simple, 100 personnes infectées ne transmettraient plus le virus qu’à 68 personnes. Ces chiffres soutiennent les mesures strictes de tests et d’isolement proposées par l’Inserm. Les mesures de tests impliquent le dépistage de toute la population pour identifier et isoler les porteurs du SARS-CoV-2 ainsi que les personnes qui ont été en contact avec eux.
Un tel test est indispensable avant d’assouplir les conditions de sortie d’après les constats de l’Inserm. Si 75 % des cas sont isolés après le dépistage massif, les mesures de distanciation sociale pourront être assouplies. Une telle situation occasionnerait un retour de nombreux salariés au travail et une reprise progressive des activités classées non essentielles pendant le confinement. Plusieurs pays européens ont procédé à une stratégie de dépistage avant tout allègement des restrictions de sortie. Il est à rappeler que plus de 13 000 personnes sont mortes en France depuis le début de cette épidémie.
Par Micka Hanitrarivo, le
Source: Le Monde
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Catégories: Actualités, Santé
La presse télévisuelle est aussi responsable de la propagation du virus.
Si certains journalistes n’en sont pas conscients, les directeurs de chaine et pdg ,si.
Je m’explique:On sait(surtout eux) le pouvoir de la pub.
Alors pourquoi ne voit on pas TOUT le monde porter des masques à la télé?
« Parce que ca ne représente pas la réalité… »Dans des états de crise, il serait bon d’influencer (par le choix des images) les gens dans le bon sens.(ne les influence t’on pas en permanence,insidieusement pour d’autres desseins)
Il y a un petit progrès, j’avoue ces derniers temps.