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Le confinement a éreinté plus de femmes que d’hommes

Les femmes assurent la plus large part du travail domestique et parental, alors même qu'elles télétravaillent

Avec le confinement imposé en vue d’endiguer au mieux la pandémie de coronavirus, la charge mentale de certaines femmes en couple ou avec enfants s’est grandement accentuée. Disputes, violences conjugales, garde des enfants… nombreuses sont celles qui ont très mal vécu ces dernières semaines. Si la pandémie a permis de faire prendre conscience de l’importance des professionnels de santé, elle n’a toutefois pas permis une prise de conscience sur l’inégalité de la répartition des tâches au sein du foyer entre les hommes et les femmes, comme l’a expliqué Camille Froidevaux-Metterie, philosophe féministe et professeure en sciences politiques, interrogée par le journal Le Monde.

Des femmes qui restent peu considérées socialement et mal rémunérées

Comme l’a rapporté Camille Froidevaux-Metterie au journal Le Monde, le confinement a permis de souligner l’importance primordiale de certains métiers principalement féminins, comme les infirmières, les auxiliaires de vie, les caissières, les agentes d’entretien ou encore les enseignantes et professeures. Ces professions sont essentielles au bon fonctionnement de notre société. Néanmoins, comme l’a ajouté la philosophe, ces métiers restent encore trop peu considérés et les femmes qui les exercent sont très mal rémunérées.

Selon Camille Froidevaux-Metterie, “dans nos représentations communes, ces activités renvoient à des aptitudes supposément féminines. Les femmes étant celles qui portent et élèvent les enfants, celles aussi qui s’occupent des personnes âgées, elles seraient “par nature” disposées à prendre soin des autres. Il n’y aurait donc pas lieu de rémunérer outre mesure des compétences conçues comme innées.

— eldar nurkovic / Shutterstock.com

Le confinement et les couples 

La vie de couple durant le confinement a également eu beaucoup d’effets sur la charge mentale de nombreuses femmes. De multiples femmes ont effectivement été contraintes de subir des charges domestiques encore plus importantes, que ce soit en matière d’éducation des enfants ou émotionnellement, autrement dit en assurant le bien-être psychologique de leurs proches, et tout cela en continuant de travailler.

Si l’on pouvait espérer que certains hommes allaient prendre conscience de l’importance de participer aux tâches domestiques au même titre que les femmes, une enquête publiée dans le New York Times le 6 mai a néanmoins montré que cette prise de conscience ne s’est pas réellement faite. “On observe au contraire que les femmes continuent d’assurer la plus large part du travail domestique et parental, y compris quand elles télétravaillent”, a précisé Camille Froidevaux-Metterie.

Par ailleurs, le confinement a aggravé le quotidien de femmes subissant des violences conjugales et intrafamiliales, et celles-ci ont de surcroît augmenté. “Espérons que cela restera une priorité du ministère chargé de cette question. Il faut aussi considérer que de nombreuses femmes vont sortir du confinement dans un état de total épuisement”, a également souligné la philosophe.

Vers l’adoption d’un “agenda féministe de sortie de crise” ?

Face à cette situation, Camille Froidevaux-Metterie a alors estimé qu’il faut adopter un “agenda féministe de sortie de crise”. Elle a expliqué que celui-ci devrait permettre en premier lieu de revaloriser les métiers de la santé, bien au-delà de primes.

Il faudra ensuite contribuer à réduire les inégalités dans la sphère familiale, notamment en allongeant le congé paternité qui est bien trop court [onze jours] pour permettre aux pères de mettre en place une “routine paternelle” pérenne. En Espagne, par exemple, ce congé vient de passer à huit semaines, avec un objectif à seize semaines pour 2021, rémunéré à 100 %”, a-t-elle ajouté.

Enfin, la philosophe considère que des politiques plus égalitaires doivent être mises en place dans les entreprises. “Des politiques qui s’adressent spécifiquement aux hommes afin de modifier les pratiques dans le sens d’une réelle conciliation des vies privée et professionnelle”, a-t-elle conclu.

Par Cécile Breton, le

Source: Le Monde

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  • Quel délire !!! « problèmes » LGhébété, travail des fatmas, etc… alors que tout risque de s’effondrer sur la planète avec la gestion financière depuis des décennies des saloperies au pouvoir !!! n’importe quoi !!!