système immunitaire
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Des scientifiques ont réalisé une découverte cruciale concernant le système immunitaire humain. Bouleversant notre compréhension de son fonctionnement, celle-ci pourrait permettre de traiter plus efficacement de nombreuses maladies.

Une découverte cruciale

Les lymphocytes B constituent des cellules clefs de notre système immunitaire. Si celles-sont connues pour produire des anticorps protecteurs en cas d’infection ou suite à un vaccin, elles sont également à l’origine de leurs homologues nocifs, impliqués dans les allergies et les maladies auto-immunes. Pendant de nombreuses années, les scientifiques ont débattu des mécanismes via lesquels ces cellules immunitaires étaient activées, car le modèle dominant ne pouvait expliquer l’ensemble des observations réalisées.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, une équipe de chercheurs dirigée par l’université d’Aarhus, au Danemark, s’est concentrée sur la phase initiale de leur activation et obtenu un aperçu sans précédent de ce processus.

« Auparavant, on pensait que les antigènes provenant, par exemple, de virus ou de vaccins devaient se lier aux différents récepteurs présents à la surface des lymphocytes B », souligne Søren Degn, auteur principal de l’étude. « Nos travaux ont montré que même les antigènes ne pouvant se lier qu’à un seul récepteur à la fois étaient capables d’activer ces cellules immunitaires. »

femme scientifique
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Des implications majeures

Contribuant à approfondir significativement notre compréhension de la manière dont ces cellules immunitaires importantes « reconnaissent » leurs ennemis, cette découverte éclaire également la communication récepteur/cellule, avec des implications pour l’immunologie et la biologie cellulaire en général.

Selon l’équipe, elle pourrait permettre la mise au point de vaccins plus efficaces et le développement de nouveaux traitements pour un vaste éventail d’affections, les troubles auto-immuns et les allergies.

« Elle va nous aider à mieux imiter les micro-organismes pathogènes, et ainsi mieux provoquer ou ‘tromper’ le système immunitaire pour qu’il génère une puissante réponse », détaille Degn. « À un peu plus long terme, nous pourrions également être en mesure d’empêcher sélectivement l’activation des lymphocytes B, dans le cas où celle-ci se révèle nocive pour l’organisme. »

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