L’impact de l’astéroïde à l’origine de la disparition des dinosaures a entraîné une cascade d’effets dramatiques. Des chercheurs ont récemment identifié un complice sous-estimé dans cette extinction massive : la poussière de silicate en suspension dans l’atmosphère.
Une cascade d’effets dramatiques
Il y a environ 66 millions d’années, un astéroïde d’au moins 10 km de diamètre percutait la Terre, libérant une énergie 4,7 milliards de fois supérieure à celle de la bombe larguée sur Hiroshima. Parmi les stigmates les plus frappants de cet évènement cataclysmique, un charnier à 3 000 kilomètres du point d’impact, rempli de poissons projetés hors de l’eau par les ondes de choc et ensevelis sous la boue.
Une véritable pluie de débris rocheux et de billes de verre brûlantes a déclenché de monstrueux incendies de forêt, des vagues de plus d’un kilomètre de haut ont balayé les océans du globe et des méga-séismes ont grondé pendant des mois.
L’augmentation des niveaux de soufre aurait rapidement rendu les mers trop acides pour de nombreuses formes de vie, et les matériaux accumulés dans l’atmosphère bloqué la lumière du Soleil pendant plus d’un an. Le refroidissement climatique considérable en résultant aurait finalement eu raison des plantes photosynthétiques et provoqué l’effondrement des chaînes alimentaires.
Le rôle sous-estimé des poussières de silicate
S’il avait été initialement supposé que cette période de froid extrême était principalement due au soufre vaporisé par l’impact lui-même et à la suie émise par les incendies, des travaux récemment publiés dans la revue Nature suggèrent que les poussières de silicate y ont largement contribué.
L’examen d’échantillons de roche provenant du site du Dakota du Nord (États-Unis), où les fossiles des poissons malchanceux avaient été découverts, a révélé une concentration beaucoup plus élevée que prévu de ces particules.
Prenant en compte la concentration de poussière trouvée ainsi que la distribution de ces minuscules fragments, un modèle climatique avancé a montré que ceux-ci auraient pu rester jusqu’à 15 ans dans l’atmosphère. Ce qui aurait bloqué une part significative de la lumière solaire et entraîné un refroidissement du climat mondial d’au moins 15 °C.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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