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Des archéologues découvrent un complexe de traitement de l’or vieux de 3 000 ans en Égypte

Il illustre l’importance de cette industrie pour les anciens Égyptiens

Toutankhamon
— El Greco 1973 / Shutterstock.com

Dans le sud du pays, des archéologues égyptiens ont découvert un site d’extraction et de traitement de l’or vieux de trois millénaires, offrant un aperçu sans précédent de la logistique et des techniques employées pour produire ce précieux métal.

Camp minier antique

La découverte est intervenue sur le site antique de Jabal Sukari, proche de la ville de Marsa Alam (gouvernorat de la mer Rouge). À environ trois kilomètres de la zone initiale de fouilles, les archéologues ont découvert les vestiges d’un camp minier remontant à la troisième période intermédiaire (1069 à 664 avant notre ère), une époque d’instabilité politique et économique à l’origine du morcellement de l’ancienne Égypte.

Comme l’explique le communiqué du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, le complexe accueillait également des installations dédiées au traitement de l’or : des stations de broyage et de concassage, des bassins de filtration et de sédimentation, ainsi que d’anciens fours en argile utilisés pour fondre l’or extrait des veines de quartz.

Dans ses secteurs résidentiels, les archéologues ont découvert les vestiges d’habitations destinées aux ouvriers et mineurs, d’ateliers, de lieux de culte, de bâtiments administratifs et de bains datant de la période ptolémaïque (323 à 30 avant notre ère), durant laquelle l’Égypte était dirigée par une dynastie de rois descendant d’un des généraux d’Alexandre le Grand. La mise en évidence d’éléments architecturaux typiquement romains et islamiques suggère que le site a été utilisé pendant plus d’un millier d’années.

Outre des statuettes en pierre à l’effigie de la divinité égyptienne Bastet et d’Harpocrate, dieu enfant grec inspiré d’Horus, des pierres semi-précieuses ainsi que des centaines de récipients, comportant des inscriptions hiéroglyphiques, démotiques et grecques et renfermant dans certains cas des résidus de remèdes ou d’encens, ont été mis au jour.

Un nouvel éclairage

Globalement, ces découvertes contribuent à éclairer le quotidien des anciens travailleurs égyptiens, les techniques d’exploitation minière et soulignent l’importance de l’industrie de l’or à cette époque lointaine.

Particulièrement recherché, ce métal a été trouvé dans de nombreuses sépultures antiques. Si l’artefact le plus célèbre reste sans aucun doute le masque mortuaire de Toutânkhamon, ces dernières années, des momies aux ongles, à la langue (visant vraisemblablement à leur permettre de communiquer avec Osiris et ainsi faciliter leur passage dans l’au-delà) et même au cœur d’or ont été découvertes.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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