Aller au contenu principal

Découverte d’un collier en or vieux de 1 300 ans dans une sépulture médiévale anglaise

Il aurait appartenu à l’une des premières femmes britanniques à avoir atteint une position élevée au sein de l’Église

collier-or
Image d’illustration — vikz window / Shutterstock.com

Une équipe du Musée d’archéologie de Londres a mis au jour un bijou exceptionnel lors de fouilles dans le Northamptonshire. Composé d’or et de pierres semi-précieuses, celui-ci aurait appartenu à une obscure figure féminine médiévale.

Des trouvailles archéologiques inattendues

Au début de l’année, le groupe immobilier Vistry avait commandé une évaluation archéologique du terrain, sur lequel il prévoyait de bâtir. Si aucun des experts dépêchés sur les lieux n’avait de grandes espérances concernant l’endroit, ne se trouvant pas à proximité de ruines ou d’anciens sites historiques connus, juste avant la fin des fouilles, les archéologues ont découvert des fragments de dents humaines ainsi qu’un mystérieux objet brillant.

L’excavation de la sépulture, datant du début du Moyen Âge, a révélé un squelette en grande partie décomposé, ainsi qu’un collier en or. Datant de 630 à 670 après J.-C., ce dernier était orné de pièces romaines, de verre peint, de grenat, de pierres semi-précieuses ainsi que d’une grande croix chrétienne.

Deux pots et un plat en cuivre ont également été mis au jour, tandis que l’analyse aux rayons X des blocs de terre a révélé la présence d’une seconde croix élaborée ainsi que des moulages en argent représentant des figures humaines.

Sur la base de ces éléments, les archéologues ont conclu que la défunte était probablement l’une des premières femmes de Grande-Bretagne à avoir atteint une position élevée au sein de l’Église. « Il s’agissait d’une importante figure religieuse possédant une grande richesse, peut-être à la fois une abbesse et une princesse », estime le chercheur Levente-Bence Balázs, qui a supervisé les fouilles.

Un moment charnière dans l’histoire religieuse britannique

Selon l’équipe, cette découverte éclaire un moment charnière dans l’histoire religieuse britannique. « Enterrer des gens avec des tas de bijoux était une tradition païenne », souligne le consultant en archéologie Simon Mortimer. « Le fait que cette pièce soit fortement imprégnée de l’iconographie chrétienne indique une période de changement assez rapide. »

« Il s’agit vraiment d’une découverte unique dans une vie », poursuit Mortimer. « Elle montre la valeur fondamentale de l’archéologie financée, sans laquelle une trouvaille aussi remarquable n’aurait peut-être jamais été faite. »

Une fois que les chercheurs auront terminé leur analyse, les artefacts seront restaurés et exposés dans un musée local.

Par Yann Contegat, le

Source: Smithsonian Magazine

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *