Durant de longs mois, des incendies ont ravagé l’État de Nouvelle-Galles du Sud en Australie. Des feux d’une violence sans précédent ont menacé plusieurs animaux, dont plus d’un milliard ont trouvé la mort. Les kangourous font partie de ceux qui en ont le plus souffert. En effet, à cause de ces incendies, des milliers d’entre eux se retrouvent orphelins et risquent de mourir. Néanmoins, grâce à de nombreuses initiatives citoyennes, ils vont pouvoir être sauvés : des collégiens niçois ont participé à un projet international visant à coudre des poches en tissu pour ces bébés afin de leur venir en aide.
Sauver les bébés kangourous qui ont perdu leur mère à cause des incendies ravageurs australiens
Ce sont une trentaine d’élèves du collège Alphonse Daudet, situé à Nice, qui ont souhaité participer au projet international visant à coudre des poches en tissu pour sauver les bébés kangourous victimes des incendies ravageurs en Australie. Ce projet tire son origine dans un appel lancé par Little Dandelion en Australie. Ce magasin situé à Sidney a effectivement appelé, au début du mois de janvier, les citoyens volontaires à coudre des poches en tissu afin d’aider des bébés kangourous devenus orphelins à cause des incendies ravageurs australiens.
Cette belle initiative a été soutenue par Germaine Guérin, maison de couture française. Puis, Thomas Fanien, professeur d’anglais au collège Alphonse Daudet, situé à Nice, l’a à son tour relayée. “C’est une amie qui m’en a parlé. J’ai trouvé ça super. J’avais fait une séquence entière sur l’Australie avec mes élèves. Ce projet était l’occasion pour eux de faire quelque chose de concret en lien avec le cours, qui plus est avec une utilité réelle”, explique-t-il.
https://www.instagram.com/p/B69D7B2oybD/?utm_source=ig_web_copy_linkUne initiative aux atouts pédagogiques
“On a dépassé le stade de l’inclusion pour celui de la cohésion. Il n’y avait qu’une unité”, a affirmé fièrement Céline Bartolettin, principale du collège, après que ce projet a été mis au point dans une classe de Thomas Fanien. Ce dernier souligne le caractère pédagogique et citoyen de cette initiative. Les élèves d’une de ses classes de cinquième ont d’ailleurs immédiatement répondu de manière extrêmement favorable. “Il ont tout de suite dit ‘Ouiiiii’. Certains ont même voulu adopter des kangourous”, ajoute le professeur.
Grâce à un important encadrement, des élèves présentant des déficiences mentales et des élèves handicapés de l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) ont même pu participer à ce projet. Ils ont été aidés par Claudie Paty, coordinatrice Ulis, et Sylvie Sanseverino, accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH). “Ce qui est extraordinaire, c’est qu’ils aient pu mener un projet avec d’autres élèves ordinaires. Même s’ils assistent à des cours en commun, le plus souvent, ils sont davantage à côté qu’ensemble”, explique Claudie Paty.
Au total, ce sont 32 poches en tissu pour des bébés kangourous qui ont pu être réalisées lors de deux séances de couture : “Que ce soit garçon ou fille, tout le monde était à son aiguille”, affirme avec enthousiasme Sylvie Sanseverino. Ces productions seront par la suite envoyées à un hub australien qui les distribuera à différentes associations qui prennent soin de ces bébés.
D’autres initiatives également organisées pour sauver ces bébés kangourous
Depuis plusieurs jours et semaines, les initiatives en faveur des bébés kangourous qui ont perdu leur mère dans les incendies se multiplient. En effet, en plus de ces collégiens, une petite équipe de huit dames âgées, membres du club Bel Âge, se sont attelées à la tâche à Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes. Voilà quelques semaines que ces dames cousent des poches de substitution pour les bébés kangourous orphelins. Certaines poches sont déjà parties vers l’Australie : « Une quarantaine au total sur le millier expédié. 120 poches sont actuellement en préparation« , explique Guy Dubrulle-Pasquier, président du Bel Âge de Villeneuve-Loubet. “Quand on nous a parlé de ces petits kangourous orphelins, on a toutes été d’accord à l’unanimité”, ont expliqué ces dames. “Ce serait bien que l’on puisse trouver des correspondants en Australie pour pouvoir envoyer les poches”, a ajouté Guy Dubrulle-Pasquier qui recherche des relais à 16 000 km de la France métropolitaine.
Par ailleurs, d’autres femmes âgées de la résidence des Bleuets à Yutz, en Moselle, ont également pris l’initiative depuis plus de deux semaines de tricoter des poches en laine pour les kangourous, mais aussi pour les koalas. “On est très touché par la situation des animaux, confient les grands-mères. On a vu des reportages. Les pauvres, ils ont des pattes brûlées”, expliquent-elles. Leurs poches en laine mesurent jusqu’à 60 cm de long et 40 cm de large. “Le vétérinaire d’un parc national a détaillé ce qu’il souhaitait. Les animaux vont pouvoir s’y blottir le temps de leur convalescence. S’y sentir en sécurité.” Également en Moselle, à Sarrebourg, la pasteure Régine Lehner mobilise également depuis plusieurs jours des couturières afin de coudre des poches pour les bébés kangourous orphelins.
Enfin, c’est à Carcassonne que 30 000 poches pour bébés kangourous ont été cousues et expédiées en Australie. “Tout a commencé début janvier par une initiative locale et puis l’appel a été relayé par les médias et les réseaux sociaux. En quelques jours, cela a été un déferlement de messages. Il y a deux poches, une intérieure, c’est le lange du bébé kangourou que l’on va changer, et une extérieure qui enveloppe le tout”, a rapporté le Parc australien de Carcassonne dédié aux marsupiaux et à l’origine de ce projet.
Aimeriez-vous que de telles initiatives soient organisées dans l’école de votre enfant ? Nous espérons que ces initiatives soient relayées au sein de plus d’établissements scolaires, d’associations et d’organismes, et ce, au-delà de nos frontières.
Par Cécile Breton, le
Source: 20 Minutes
Étiquettes: bébés, couture, kangourous, incendies, orphelins, poches en tissu, australie
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