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Un « cold case » vieux de 76 millions d’années vient probablement d’être résolu

Il impliquait un très jeune ptérosaure et un crocodilien préhistorique

cold case
Image d’illustration — Mariana 001 / Shutterstock.com

L’examen approfondi d’un fossile de ptérosaure juvénile a révélé la présence de marques caractéristiques, vraisemblablement laissées par un crocodilien qui vivait dans ce qui est aujourd’hui l’ouest du Canada à la fin du Crétacé.

Une marque de morsure

Décrit dans le Journal of Paleontology, ce cold case préhistorique implique un très jeune représentant de l’espèce Cryodrakon boreas, dont une vertèbre avait été mise au jour en Alberta. Sa comparaison à celle d’autres reptiles volants préhistoriques a permis d’estimer l’envergure du ptérosaure azhdarchidé à environ 2 mètres, contre une dizaine pour un spécimen adulte.

L’analyse du fossile a révélé une perforation de 4 millimètres (0,2 pouce) n’étant pas liée au processus d’excavation. Caleb Brown, du Musée royal Tyrrell de paléontologie, est rapidement arrivé à la conclusion qu’il s’agissait d’une marque de morsure, laissée du vivant de l’animal ou peu après sa mort.

« Le fait qu’un seul os fossilisé fournisse une preuve concrète de l’interaction entre deux créatures préhistoriques qui vivaient il y a 76 millions d’années est assez remarquable », s’enthousiasme le chercheur. « Cela montre que même les spécimens isolés et partiels ont potentiellement une histoire à raconter. »

Leidyosuchus canadensis

À ce stade, le principal suspect est Leidyosuchus canadensis. Un membre basal de la famille des Alligatoroidae qui aurait mesuré entre 3 et 3,5 mètres de long à l’âge adulte.

Selon Brian Pickles, chercheur à l’université de Reading et co-auteur de la nouvelle étude, les ptérosaures, qui ont été les premiers vertébrés à maîtriser le vol propulsé, possédaient des os remarquablement fin et creux.

« L’épaisseur de l’os de la vertèbre examinée était inférieure à 1 millimètre », détaille-t-il. « Connaissant la force de morsure des crocodiliens, il est surprenant d’observer une perforation aussi superficielle. »

Le membre le plus impressionnant de la famille des azhdarchidés reste sans aucun doute Quetzalcoatlus northropi, dont l’envergure aurait atteint 12 mètres.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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