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Pourquoi le fait de se cogner le coude est-il si douloureux ?

C'est un nerf, et non un os, qui est touché

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— Nattakorn_Maneerat / Shutterstock.com

Lorsqu’on touche notre coude, on constate qu’il s’agit de quelque chose de particulièrement solide et résistant. Pourtant, se cogner le coude provoque une douleur absolument atroce. La question est de savoir pourquoi cela fait aussi mal.

Tout est la faute d’un nerf mal placé

Surnommé le « funny bone » par les anglophones, ce qui se trouve au niveau de notre coude et qui nous cause autant de douleur quand on le cogne n’est ni drôle ni un os. En fait, la raison pour laquelle c’est si douloureux de se cogner le petit juif, c’est le nerf ulnaire. Ce canal est un nerf qui va du cou jusqu’à la main ; un parcours tout au long duquel il innerve plusieurs muscles de la main et de l’avant-bras, et se termine par deux branches qui innervent l’auriculaire et la moitié de l’annulaire. C’est ce qu’on appelle la distribution du nerf ulnaire. Et c’est également la raison pour laquelle se cogner le coude est douloureux tout le long du bras.

Il faut savoir que si le nerf ulnaire est protégé par des os, des muscles et des ligaments – comme la majorité des nerfs du corps – sur la plus grande partie de sa longueur, ce n’est pas le cas au niveau du coude, cette jonction entre le l’humérus (os du bras), le cubitus et le radius (les os de l’avant-bras). Cela est dû au fait que lorsque le nerf passe le coude, il traverse un canal appelé tunnel cubital, et n’est alors protégé que par la peau et de la graisse. Or, les gens n’ont pas beaucoup de coussins graisseux à cet endroit. Ainsi, comme expliqué sur Very Well Health, lorsqu’on se cogne le coude, le nerf est directement comprimé et, évidemment, cela fait très mal.

Plus précisément, cette souffrance est décrite comme un mélange de sensations de douleur, de picotement et d’engourdissement. Chez la plupart des gens, cette douleur est brève et finit généralement par disparaître en quelques minutes. Mais chez certaines personnes, les symptômes sont persistants et, dans ces cas-là, les patients pourraient être victimes du syndrome du tunnel cubital. Après le syndrome du canal carpien, le syndrome du tunnel cubital est la neuropathie la plus fréquente chez les humains. Ce syndrome se caractérise par une compression du nerf ulnaire par les os ou du tissu conjonctif.

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— BigBlueStudio / Shutterstock.com

Un mal qui a besoin d’être diagnostiqué et soigné par un médecin

Si ce syndrome peut effectivement apparaître à la suite d’une blessure au niveau du coude, cela peut également être causé par une croissance osseuse anormale dans le coude ou par une activité physique intense qui augmente la pression sur le nerf ulnaire. Les lanceurs de baseball, par exemple, ont un risque accru de syndrome du tunnel cubital, car le mouvement de torsion requis pour lancer la balle peut endommager les ligaments délicats du coude. Au début, les symptômes de ce syndrome sont très légers, mais ils auront tendance à s’amplifier au fil du temps.

Si on aurait tendance à penser que cela finira par disparaître tout seul, il est conseillé de consulter un médecin dès que l’on ressent des picotements et des sensations d’engourdissement persistants et anormaux au niveau du coude. Une consultation chez le médecin est nécessaire dans la mesure où, dans certains cas, le syndrome du tunnel radial est la conséquence d’une tumeur osseuse ou graisseuse, ou d’une inflammation des tissus environnants. Dans tous les cas, des traitements existent. Dans le meilleur des cas, du repos suffira à guérir de ce mal. Dans le pire des cas, des traitements médicamenteux et même des opérations peuvent être nécessaires, a rapporté WebMD.

Pour aller plus loin, découvrez les 10 douleurs les plus atroces qu’il est possible de ressentir.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live science

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