Une campagne de financement participatif organisée par l’association corrézienne Faîte et Racines a permis de récolter 48 000 euros. Une somme qui lui permet de devenir propriétaire d’une petite forêt de 8 hectares située entre Tulle et Argentat.
48 000 euros collectés en seulement 4 mois
Afin de lutter contre la multiplication des coupes rases, mode d’exploitation destructeur du milieu forestier appauvrissant les sols, un groupe de particuliers corréziens a fondé l’association Faîte et Racines, et lancé un appel aux dons en utilisant une plateforme de financement participatif. Après quatre mois de campagne, l’objectif est enfin atteint : la somme de 48 000 euros, nécessaire pour acquérir la petit forêt de 8 hectares située entre Tulle et Argentat qu’ils souhaitaient sauver, a même été dépassée.
À la surprise d’Alexandre Prisme, membre fondateur de l’association, les dons ont afflué d’un peu partout : « Nous avons été surpris de voir qu’autant de gens étaient sensibles à cette problématique. Les deux premiers mois, 10 % des Corréziens ont mis la main à la poche. Nous avons reçu des sommes de toute la France et de particuliers vivant aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande ou encore en République tchèque. C’est la magie d’internet ! Un Français a même versé 4 000 € pour préserver cette forêt. »
Lutter contre le déboisement et prôner une gestion plus durable des forêts
Le phénomène des coupes à blanc devient un véritable problème en France. Bien souvent soumises à autorisation, celles-ci peuvent prendre différentes formes : des coupes de régénération lorsque les arbres sont arrivés à maturité pour être exploités (auquel cas le propriétaire s’engage à repeupler le terrain par plantation ou régénération naturelle) et des coupes sanitaires en cas de contamination par des parasites. Mais les conséquences environnementales engendrées par la démocratisation de ce mode d’exploitation forestier sont terribles.
Comme l’explique Alexandre Prisme : « En Corrèze, les coupes rases se multiplient. Les groupements forestiers abattent de 1 à 4 hectares d’un coup pour des raisons économiques à court terme, sans se soucier des conséquences. C’est légal, mais ils ne reboisent pas forcément, détournent parfois les cours d’eau. » Pour les membres de l’association, cela n’a cependant rien d’une fatalité, et la ressource en bois pourrait être exploitée autrement, « de façon respectueuse » et en tirant « un revenu de son foncier forestier ».
L’association ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et entend acquérir de nouvelles parcelles afin de lutter contre le déboisement, tout en continuant à militer pour une gestion plus durable des forêts.
Par Yann Contegat, le
Source: Positivr
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