Les Templiers étaient un ordre religieux de chevalerie qui servait l’Église catholique. Ils sont également appelés sous le nom de compagnons du Christ ou ordre du Temple de Salomon. Comme la première croisade a été un succès, la formation d’États croisés a rapidement pris place sur les terres saintes. Cet évènement a entrainé l’arrivée massive des pèlerins d’Europe occidentale pour la visite des sites sacrés de chrétienté. En chemin, l’assassinat des pèlerins a été nombreux. De ce fait, la création d’un ordre militaire appelé « Pauvres » chevaliers du Temple du roi Salomon en 1118 a été une obligation pour Hugues de Payns. Cela dans le but de protéger les pèlerins.
L’histoire des Templiers
De même que les cisterciens et les autres moines, les Templiers devaient aussi faire voeu de chasteté, pauvreté, obéissance et honneur. Les chevaliers disposaient de leurs propres sièges sociaux sur le mont du temple. C’est la première société multinationale qui s’est rapidement répandue en Europe et en Terres saintes. Toutefois, au XIIe siècle, la domination chrétienne a perdu de son envergure en raison de querelles et des unions avec les musulmans dans les territoires chrétiens.
Les Templiers ont donc été obligés de déménager dans des villes telles qu’Acre ou Atlit. Ensuite, pas plus tard qu’au XIIIe siècle, leur siège social a été déplacé à Limassol sur l’île de Chypre. Malheureusement, l’histoire ne s’arrêta pas là. En effet, dès le début du XIVe siècle, la garnison sur la forteresse de Ruad était perdue au profit du sultanat égyptien mamelouk. Cet évènement marque à jamais la chute du dernier avant-poste croisé en Terre sainte. Même si l’influence des Templiers a diminué, ils disposaient toujours d’une base économique importante.
Les conflits ayant conduit à la chute des Templiers
La situation se dégradait peu à peu. En 1305, le pape souhaitait créer une fusion entre les Templiers et les chevaliers Hospitaliers. En marge de cela, le pape avait entendu de mauvaises allégations concernant un Templier évincé. Il décida donc d’aller discuter de la situation auprès du roi Philippe IV de France. Toutefois, le roi avait usé de cette information pour parvenir à ses propres fins. De ce fait, un vendredi 13 de l’année 1307, le roi a demandé l’arrestation du maitre templier appelé De Molay. Son mandat disait : « Dieu n’est pas content. Nous avons des ennemis de la foi dans le royaume », rapporte Heritage Daily.
Les Templiers étaient accusés d’être des spéculateurs, des homosexuels, des fraudeurs, et bien d’autres encore. Le but du roi était de ruiner leur réputation comme il l’a fait avec celui du pape Boniface VII. De Molay et les autres n’ayant pas confessé ont été brûlés vifs. Même si le pape souhaitait les sauver, Philippe IV était clair sur le fait qu’il voulait leur chute.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Heritage Daily
Certains auteurs d’ouvrages sur les Templiers ouvrent certaines perspectives sur le rôle que les rivalités financières du capitalisme naissant ont pu jouer dans la destruction de l’Ordre du Temple au XIVème siècle (voir Dossier secret, l’Église de France de MM. P. Lesourd et C. Paillat). Les Templiers étaient, à certains égards, des sortes de rivaux des banquiers italiens qui, de ce fait, les voyaient d’un mauvais œil. Régine Pernoud, dans son ouvrage « Les Templiers » (Collection « Que sais-je ? »), souligne le fait que, déjà, en Palestine, les Templiers avaient eu affaire avec les intrigues des banquiers de Venise, de Gênes et de Pise. En effet, le pouvoir des Templiers contrebalançait celui de Rome, ils avaient avec eux des rois et des puissants. Les Templiers cherchaient à centraliser, dans le Temple de Londres, les annates (taxe « papale »). Ils auraient aussi centralisé les encaisses métalliques qui constituaient la richesse mobilière de la France ; s’ils avaient atteint ce but, la puissance de Rome aurait été remplacée par celle de Londres, et le Catholicisme aurait sombré devant le Johannisme. Ce furent les hauts barons anglais qui firent échouer ce projet (voir l’article « Les Templiers »). Rappelons également que c’est au XIVème siècle également, que l’Église romaine cessa d’excomunier ceux de « ses enfants » qui pratiquaient l’« usure », c’est-à-dire le prêt à intérêt, dont on sait aujourd’hui les conséquences que la liberté ainsi accordée devait avoir sur l’évolution du monde Occidental.
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