Directement inspiré de l’univers de Donjons & Dragons, l’auteur Ryo Mizuno commence la création de l’univers de Lodoss à la fin des années 80 dans une série de romans. En 1990, son oeuvre est adaptée en anime et connaît un succès phénoménal. Depuis, Les Chroniques de la guerre de Lodoss tient une place à part dans l’histoire de la culture geek, à mi-chemin entre Tolkien et le manga japonais.

 

Lodoss s’inspire donc d’une série de romans écrits par Ryo Mizuno dans la fin des années 80. L’auteur puise dans l’univers de Tolkien pour créer le sien et cela se sent. Mais à la différence de dizaines d’imitations sans saveur, Mizuno façonne son monde avec de nombreux codes empruntés à la culture japonaise. Vous pouvez lire les livres, regarder les films ou même jouer aux jeux pour prolonger le plaisir, mais c’est véritablement l’adaptation en anime en juin 1990 qui reste inoubliable chez les amateurs d’animation et d’heroic fantasy.

 

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L’histoire du monde est si détaillée qu’elle immerge le spectateur dès le premier épisode et ne le lâche plus. Il est plutôt rare de trouver dans l’animation japonaise quelque chose d’aussi soigné et mature que Lodoss. Non pas que l’humour soit absent, mais c’est toujours avec goût et précision, sans contraster avec l’ampleur des problèmes auxquels font face les héros. Lodoss nous rapproche de ses personnages grâce à une narration impeccable et un suspense constant. Comme dans les grands livres d’heroic fantasy : on sent que n’importe quel personnage peut mordre la poussière durant l’épisode.

Le premier d’entre eux nous présente l’histoire du monde en lui-même, que ce soit sa mythologie, ses conflits géopolitiques ou les relations entre les races. Puis d’un coup, on quitte la vue d’ensemble pour pénétrer dans le microcosme de la vie du protagoniste. Parn est un jeune homme valeureux et doué à l’épée, rêvant de devenir chevalier et redorer le blason de sa famille suite à la mort disgracieuse de son père. Sur son chemin, il fait la rencontre de Deedlit, une haute-elfe proche de la nature d’où elle puise ses pouvoirs. Simplement curieuse de ce qui se cache au-delà de sa forêt, elle développe au fil de l’aventure une relation amoureuse avec Parn.

 

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Qui dit elfe, dit nain. C’est le rôle que remplit à merveille Ghim, qui pourrait être le frère de Gimli du Seigneur des Anneaux : équipé d’une hache, il est robuste, barbu et malgré son tempérament, ferait tout pour les amis qu’il apprend à connaître au fil de l’aventure. Les humains complètent ensuite la communauté avec Slayne, un magicien renommé dont les pouvoirs lui permettent de sauver la vie de ses camarades à maintes reprises. Vient ensuite Etoh, le prêtre capable de pratiquer des sorts de soin et enfin Woodchuck, un voleur au coeur d’or.

D’autres alliés viendront aider notre compagnie dans une aventure qui les précipite dans les perturbations géopolitiques et magiques du monde de Lodoss. En face, on trouve bon nombre de méchants devenus cultes, avec en tête de liste Ashram, le commandant des armées de Beld, un ancien guerrier corrompu par le mal. Ashram est un génie stratégique et un épéiste inégalable. S’il est bien plus intéressant que ses supérieurs, il est aussi beaucoup moins manichéen et saura séduire la majorité des spectateurs par son charisme et son élégance.

 

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Malgré le budget limité de la série, l’animation est superbe. L’équipe de développement a préféré faire les choses bien, quitte à les faire moins souvent. Ainsi, il n’y a aucun mouvement inutile lors de scènes de dialogues ou de plans contemplatifs. Cette économie de temps et d’argent est largement remise à profit lors des scènes de batailles qui sont toujours dynamiques et jamais ennuyeuses. Pour finir, la cerise sur le gâteau dans Lodoss, c’est sa musique composée par Mitsuo Hagita et oscillant parfaitement entre compositions enchanteresses et mouvements épiques.

 

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Pour tous les amoureux d’heroic fantasy, Les Chroniques de la guerre de Lodoss est un essentiel. Harmonie parfaite entre les fondations posées par J. R. R. Tolkien et le traitement japonais avec des personnages qui crèvent l’écran, l’adaptation animée des romans de Ryo Mizuno est l’une des pépites du début des années 90. Si vous aimez la fantasy, foncez ! Selon-vous, qu’est-ce qui fait que l’anime fonctionne mieux que les romans ?

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