
Pas la conséquence de leur exposition aux radiations. Des bénévoles suivant les populations de chiens évoluant dans les environs de la tristement célèbre centrale ukrainienne ont observé plusieurs spécimens au pelage bleu.
Trois chiens bleus à Tchernobyl
Suite à l’explosion du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl en avril 1986, environ 120 000 personnes ont dû être évacuées, laissant derrière leurs foyers et leurs animaux de compagnie qui, dans le cas des chiens, ont rapidement prospéré dans la zone d’exclusion de 30 kilomètres de rayon établie par les autorités soviétiques.
Depuis près d’une décennie, les équipes du programme Dogs of Chernobyl procèdent à la stérilisation d’une partie de leurs descendants, afin d’éviter que leurs populations ne deviennent incontrôlables. Début octobre, le docteur Jennifer Betz et ses collègues ont observé au moins trois spécimens présentant une intrigante coloration bleutée.
Si ces bénévoles utilisent parfois des crayons de marquage pour identifier les canidés traités, ils rappellent que ce type de coloration, appliquée uniquement sur leur tête, s’estompe généralement au bout de quelques jours.
Read more⤵️https://t.co/mgGwQqZLly
— TVP World (@TVPWorld_com) October 29, 2025
Le scénario le plus probable est que les animaux se soient roulés dans le liquide s’échappant de toilettes chimiques situées à proximité directe de la zone où ils ont été photographiés. « Les chiens semblaient en bonne santé, comme tous ceux que nous avons croisés au cours de notre séjour dans la zone », explique Betz. « Tant qu’il ne lèchent pas la majeure partie de cette substance, ils ne risquent rien. »
Un précédent récent en Russie
Il ne s’agit pas de la première observation de « chiens bleus » dans les territoires qui constituaient autrefois l’URSS. En 2021, les habitants de Dzerjinsk, à un peu moins de 400 kilomètres à l’est de Moscou, avaient rapporté la présence d’un groupe de chiens errants à la robe inhabituelle aux environs de la ville.
La proximité d’une usine chimique abandonnée laisse penser que les chiens se soient roulés dans du sulfate de cuivre, à la teinte bleu pâle.
Ces dernières années, l’étude des canidés de la zone d’exclusion de Tchernobyl a révélé des chiens errants génétiquement différents, et la présence de mutations protégeant les loups du cancer.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: chien, tchernobyl
Catégories: Actualités, Animaux & Végétaux