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Un chewing-gum expérimental piégeant les particules virales pourrait aider à combattre le Covid-19

Une efficacité de 95 % a été observée lors des essais en laboratoire

— Milles Studio / Shutterstock.com

Depuis que le Covid-19 a chamboulé la vie de l’humanité, les scientifiques ont fait preuve d’inventivité pour essayer de combattre cette maladie. Qu’il s’agisse de dépister la maladie, de la soigner ou d’éviter sa propagation, de nombreuses techniques ont été développées au cours des deux dernières années. Parmi ces techniques, des chercheurs ont récemment créé un chewing-gum qui pourrait combattre le Covid-19.

Une prévention contre le Covid-19 et les problèmes bucco-dentaires

Cela fait deux ans que le Covid-19 a chamboulé la vie de nombreux individus dans le monde et, avec l’apparition de nouveaux variants, il semblerait que nous soyons encore loin de la fin de la pandémie. Dans cette mesure, les diverses recherches pour essayer de combattre cette maladie continuent. L’une de ces recherches a notamment abouti à un chewing-gum expérimental qui est capable de piéger les particules virales dans la bouche. Autrement dit, le chewing-gum devrait aider à réduire le nombre de bactéries dangereuses – dont éventuellement le SARS-CoV-2 – dans la bouche.

Selon l’étude publiée dans la revue Molecular Therapy, cette friandise révolutionnaire pourrait potentiellement réduire la propagation du virus. Mieux encore, cette friandise serait également capable de limiter la capacité du virus à entrer dans les cellules, et ainsi à empêcher une infection grave au Covid-19. De plus, le chewing-gum contient également des ingrédients essentiels tels que le bicarbonate et le calcium, et cela pourrait aussi aider à prévenir les problèmes dentaires. Pour l’instant, le produit n’a pas encore été testé en essai clinique, mais les premiers essais en laboratoire ont montré de très bons résultats.  

— Kateryna Kon / Shutterstock.com

Un produit à grand potentiel qui attend d’être testé

En ce qui concerne le Covid-19, le chewing-gum contient des copies de la protéine de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) trouvée à la surface des cellules. C’est notamment cette protéine que le virus utilise comme passerelle pour pénétrer dans les cellules et les infecter. Les chercheurs de l’université de Pennsylvanie – qui ont créé le fameux chewing-gum – ont procédé à des expériences en laboratoire pour évaluer l’efficacité du produit. En utilisant des échantillons de salive, des écouvillonnages d’individus infectés au SARS-CoV-2 et une version en poudre du chewing-gum, ils ont ainsi pu constater que les particules virales se sont effectivement attachées aux récepteurs ACE2 dans le chewing-gum.

En conséquence, la charge virale dans les échantillons a chuté de plus de 95 %, et ce, en utilisant seulement 50 milligrammes du produit. Autrement dit, c’est un résultat très prometteur. En ce qui concerne le goût de ce chewing-gum anti-Covid, cela ne diffère pas de celui des chewing-gums habituels. Et il en va de même pour la conservation du produit. Ainsi, le chewing-gum peut être conservé plusieurs années à des températures normales et rester parfaitement comestible, a rapporté Daily Bash. En revanche, il est très important de noter que les recherches sur ce chewing-gum anti-Covid sont encore à un stade très précoce, et affirmer qu’il s’agit de l’arme secrète pour mettre fin à la pandémie est sûrement irréaliste.

L’une des principales questions qui se posent concernant ce produit est notamment de savoir quelle serait son efficacité contre les variants du virus, notamment le variant Delta et le nouveau variant Omicron. Quoi qu’il en soit, les premiers résultats de l’étude donnent matière à être optimiste, et même si un chewing-gum ne peut pas mettre fin à la pandémie, toute méthode efficace qui peut aider à lutter contre le Covid-19 doit être prise en considération. La perspective d’un usage en milieu clinique et hospitalier serait notamment très intéressante, car ce sont des endroits où l’exposition au virus est élevée.  

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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